Avez-vous supprimé le sucre de votre alimentation pour perdre du poids, mais vous vous êtes retrouvés avec des fringales et avez gagné du poids ? Les édulcorants artificiels peuvent en être la cause.
Les édulcorants peuvent entraîner une suralimentation
Selon l’Endocrine Society, les édulcorants non sucrés stimulent efficacement les récepteurs du goût sucré sur la langue, ce qui peut augmenter les envies de sucre et conduire à une suralimentation.
« Cependant, l’ampleur de ces fringales dépend de chaque individu et de sa propre chimie cérébrale, ainsi que de son régime alimentaire et de son métabolisme dans son ensemble », a déclaré au journal The Epoch Times, Emily Harland, diététicienne spécialisée en nutrition clinique au sein du Worley Nutrition Group.
La faim est différente d’une fringale. Une fringale est un désir intense d’un aliment ou d’une saveur spécifique qui peut sembler incontrôlable. Pour beaucoup, cela conduit à consommer des aliments transformés riches en sucre ou en édulcorants sans sucre, en sel et en graisses malsaines.
Une étude menée en 2016 par l’université de Sydney a révélé que le goût sucré sans calories indique faussement au cerveau qu’il n’a pas consommé suffisamment d’énergie. Le corps compense alors en provoquant des fringales qui peuvent conduire à une consommation trop fréquente d’aliments et à une prise de poids.
« Lorsqu’on essaie d’être en bonne santé et de perdre du poids, il s’agit souvent d’un équilibre entre la satiété ou la satisfaction que l’on obtient », a souligné Benjamin White, diététicien agréé et directeur de la nutrition à Structure House, un centre résidentiel holistique de perte de poids. L’une des difficultés, selon lui, est que « les édulcorants non nutritifs – ceux à base de plantes et les artificiels – ont un goût beaucoup plus sucré que le sucre, ce qui fait qu’il est plus difficile de se sentir rassasié avec des sucres naturels sous forme de fruits et de légumes ».
Les substituts artificiels et les édulcorants sans sucre sont souvent 100 à 700 fois plus sucrés que le sucre ordinaire, avec moins ou pas de calories. Selon Mme Harland, en raison de leur goût sucré excessif « ils ont tendance à être utilisés en moindre quantité ».
Cependant, il a été démontré que le goût sucré excessif des édulcorants artificiels modifie les capteurs de goût de la langue, qui préfèrent des versions plus sucrées d’aliments déjà sucrés.
Les papilles gustatives de l’intestin régulent la quantité de nourriture que vous mangez
Au cours des dernières années, les chercheurs ont découvert ces capteurs de goût dans l’ensemble du corps, notamment dans l’estomac, les intestins et d’autres organes internes. D’autres recherches ont permis de découvrir que ces récepteurs de goût jouent un rôle crucial dans la coordination de la digestion et la régulation du type et de la quantité d’aliments que l’on mange.
De manière surprenante, cela se produit grâce à un capteur de glucose situé dans la paroi intestinale, qui est identique à un récepteur de goût sucré situé sur la langue. Le capteur intestinal agit comme un détecteur de nutriments, ou récepteur, et fonctionne également comme un mécanisme de détection des calories qui aide à contrôler l’apport calorique pour maîtriser le poids. Les aliments hypocaloriques à faible valeur nutritionnelle signalent à ces récepteurs que l’appétit n’a pas été satisfait.
Outre l’accumulation de kilos superflus, une suralimentation continue peut augmenter le risque de résistance à l’insuline.
Bien que les édulcorants artificiels n’augmentent pas directement la glycémie, une étude a montré que le sucralose et la saccharine provoquaient une augmentation de la glycémie en altérant les bactéries saines du microbiome intestinal. Un microbiome sain est essentiel pour maintenir un poids santé et perdre du poids.
Plusieurs autres facteurs doivent être pris en compte pour réduire les envies de sucreries, notamment les fluctuations ou les déséquilibres hormonaux, comme un faible taux de sérotonine, le manque de sommeil, les carences nutritionnelles et le stress.
La croissance du marché des sucreries s’accompagne d’inquiétudes
Selon une analyse de Mintel, un cabinet d’études de marché, le nombre de produits alimentaires contenant des édulcorants artificiels et des substituts de sucre a bondi ces dernières années en raison de la demande des consommateurs. Le marché devrait continuer à croître.
Certains substituts sont synthétiques, comme l’aspartame, le sucralose, la saccharine, le néotame et l’acésulfame de potassium. D’autres, comme l’allulose, la stévia et l’extrait de fruit de moine, sont souvent qualifiés de « naturels » parce qu’ils sont dérivés de plantes.
Les inquiétudes concernant les effets néfastes de ces édulcorants sur la santé sont dues aux preuves de plus en plus nombreuses que nombre d’entre eux peuvent « altérer les récepteurs du goût sucré, affecter l’intolérance au glucose, et perturber le microbiote intestinal », a expliqué au journal The Epoch Times, Rhandee Sauer, une praticienne en thérapie nutritionnelle. Chacun de ces effets, pris isolément, est lié à un gain de poids involontaire.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) déconseille l’utilisation d’édulcorants sans sucre, car il est prouvé qu’ils n’aident pas à perdre du poids à long terme et qu’ils présentent d’autres risques pour la santé. Les recommandations d’éviter les édulcorants sans sucre s’appliquent à tout le monde, sauf aux personnes souffrant d’un diabète préexistant.
« D’une manière générale, les édulcorants devraient être réduits dans le régime alimentaire », a dit M. White. « De nos jours, la plupart des gens devraient consommer davantage de sucre naturel sous forme de fruits et de légumes ainsi que des produits laitiers naturels. »
Mais beaucoup de gens ont du mal à atteindre cet objectif en raison de la prévalence et de la variété des édulcorants sans sucre.
« Les édulcorants sans sucre sont omniprésents dans les produits alimentaires emballés aujourd’hui, et il est donc difficile de les éviter complètement », a dit Mme Harland.
De petits changements alimentaires font la différence
« Certaines personnes estiment qu’une boisson diététique les aide à ne pas se laisser aller à des excès plus tard. D’autres, en revanche, disent que lorsqu’elles consomment des édulcorants artificiels, elles commencent à avoir envie de manger davantage, ont plus faim et mangent plus tard », a dit M. White.
Puisque certaines données suggèrent que le sucre naturel, comme celui contenu dans les fruits et les légumes, peut aider à remplacer les envies d’édulcorants excessifs, la consommation de deux fruits par jour est un excellent point de départ. Il peut être plus facile pour d’autres personnes d’ajouter d’autres aliments naturellement sucrés à leur régime alimentaire, tels que le yaourt, les patates douces ou les fruits secs, pour satisfaire les fringales.
Pour réduire la teneur globale en sucre, Mme Harland recommande de vérifier l’étiquette des ingrédients pour déterminer le type d’édulcorant utilisé et de regarder la ligne « total des sucres ajoutés » sur l’étiquette nutritionnelle.
« Le changement de comportement le plus fondé sur des données probantes est d’opter pour la prochaine petite chose gérable que la personne se sent capable et prête à faire », a expliqué M. White.
Si vous ne l’avez pas encore fait, ajoutez progressivement à votre alimentation des protéines maigres, des céréales complètes et des graisses saines. Si vous avez besoin d’une douceur supplémentaire, essayez une option à faible teneur en glycémie, comme le sucre de dattes ou le sirop de poire de terre.
L’objectif est de réduire le besoin de substituts sucrés et le goût sucré en général, mais des changements progressifs sont essentiels pour éviter le piège du « tout ou rien », selon M. White. Et d’ajouter : « Ne laissez pas le parfait être l’ennemi du bien. »
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