Comment savoir si nos céréales sont vraiment complètes ?

juillet 1, 2015 15:39, Last Updated: août 15, 2016 8:15
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Qu’est ce qu’un régime alimentaire sain? Aujourd’hui pour beaucoup de personnes, les céréales complètes, et les grains complets sont des éléments clés d’un repas nutritif.

Après tout, le quinoa, le teff, l’amarante et freekeh sont quelques uns des derniers grains à la mode chez les gourmets. Dans son étude du comportement d’achat des consommateurs de 2015, la Fondation Internationale de l’Alimentation a découvert que pour nombre d’Américains, les céréales complètes étaient devenues une priorité.

Milling & Baking News, révèle dans une publication qu’entre 2008 et 2010, la consommation des céréales complètes a bondit de 23 % aux États-Unis.

C’est donc une bonne nouvelle.

Une récente étude confirme que les personnes qui consomment beaucoup de grains entiers ont un moindre risque de développer de maladies cardiaques, du diabète de type 2 et certains types de cancers. Elles ont aussi tendance à avoir une meilleure santé digestive et un indice de masse corporelle plus faible, poursuit l’enquête publiée dans la revue Nutrition Society.

Pour les auteurs du rapport, il faut mettre en avant les bénéfices pour la santé lors des promotions de grains entiers.

Toutefois, la tâche est quelque peu compliquée par le manque d’une définition standard de ce qui est une céréale complète ou un aliment complet.

Un pain à base de blé germé et de garniture streusel (AP Photo/Matthew Mead)

Les chercheurs estiment que l’adoption d’une définition cohérente, permettrait aux consommateurs d’être mieux informés sur leurs achats alimentaires, et aux gouvernements locaux de proposer plus facilement des recommandations diététiques qui encouragent la consommation de grains entiers.

Les définitions diffèrent à cause du pourcentage de traitement accepté sur les grains et au pourcentage de céréales complètes présentes dans un aliment pour qu’il soit « un d’aliment complet ».

La plupart des définitions, confirme la récente étude, s’accordent pour dire qu’une céréale est complète lorsque toute la graine de la plante reste intacte : le son, le germe et l’endosperme. Les céréales raffinées, comme le riz blanc et le blé utilisées pour faire du pain blanc, enlèvent le son et le germe, qui contiennent l’essentiel des éléments nutritifs du grain.

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Seulement, des scientifiques européens qui ont participé à un projet de nouvelles normes unifiées appelé HEALTHGRAIN proposent une définition plus souple, acceptant que 2 à 10 % du grain soit perdu au cours de traitement.

Aujourd’hui, il est impossible de déterminer la quantité exacte de céréales complète réellement présente dans les aliments transformés, et étiquetés ‘aliments complets’. Les autorités alimentaires américaines et européennes n’ont adopté aucune réglementation. Ainsi les entreprises alimentaires sont plutôt libres d’étiqueter leurs produits comme bon leur semble.

Pourtant, dans ses lignes directrices diététiques, le département américain de l’Agriculture (USDA) estime toujours qu’un aliment dont au moins 51 % du poids provient de grains entiers est un aliment complet. Pour l’USDA, au moins la moitié de toutes les céréales consommées par les Américains devraient être complètes.

L’agriculteur français Alain Patout vérifie sa récolte de blé avant de la livrer à une coopérative le 10 août 2013, à Montigny, dans l’ouest de la France. (Jean-Francois Monier/AFP/Getty Images)

Les choses se compliquent davantage lorsqu’on s’intéresse aux produits secs comme les pâtes de blé complet : faut-il intégrer au calcul du poids, la quantité d’eau que le consommateur va ajouter lors de sa cuisson? En ce qui concerne les pains de céréales complètes qui ont une teneur naturellement élevée en eau, doivent-ils être disqualifiés des aliments complets?

C’est pour répondre à ces interrogations qu’une table ronde à été organisée en 2012,  par des décideurs gouvernementaux américains et européens, des chercheurs dans l’alimentaire, et des représentants de l’industrie céréalière. Elle visait à élaborer une meilleure mesure de la consommation de grains entiers : les participants ont estimé que sur une portion de 30 grammes de grains, 8 grammes de grains entiers était une quantité « significative sur le plan nutritionnel ».

La question est de savoir si les entreprises alimentaires vont réellement respecter cette norme.

En l’absence de règles strictes et rapides, le groupe américain de défense des consommateurs Whole Grains Council (WGC) a pris les choses en mains.

De concert avec les entreprises alimentaires, la WGC a mis au point un programme d’étiquetage, pour certifier qu’un produit contient au moins 8 grammes de grains entiers par portion (une portion complète est de 16 grammes).

Les produits certifiés par la WGC affichent un cachet jaune or sur leur emballage : « le cachet simple » indique que le produit contient 8 grammes par portion, alors que, «  le cachet 100 % » garantit que tous les ingrédients du produit sont des céréales complètes.

Depuis que le WGC a lancé son programme d’étiquetage en 2005, plus de 10.000 produits différents à travers 44 pays du monde affichent leurs cachets, affirme le site Web de la WGC.

Tant que plus de gouvernements n’adopteront pas de règlementations pour l’étiquetage de céréales complètes, le cachet de la WGC, reste votre meilleur indicateur pour savoir si un aliment contient assez de grains entiers pour vous garantir une alimentation saine.

Article Original :

Eating Whole Grains Is Good for You—but What Exactly Is a Whole Grain?

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