Lorsque vous adoptez un animal de compagnie, il arrive que cet animal vous sauve. Vincent Veale, un vétéran de la marine américaine, souffrait de dépression et de stress post-traumatique ; un pit-bull qui avait désespérément besoin d’un foyer chaleureux a changé sa vie.
M. Veale, 59 ans, vit à Wilmington, dans le Delaware. Il a grandi dans le Bronx et se souvient très bien d’avoir eu une bonne enfance. Son père, son oncle et son frère aîné étaient des vétérans de la marine américaine, et il s’est lui-même enrôlé en 1981 alors qu’il avait 21 ans.
« La marine était enracinée dans notre famille », a expliqué M. Veale.
Traumatisme en mer
M. Veale a servi sur le porte-avions USS Nimitz et était magasinier dans l’aviation. Il était responsable de la livraison du matériel et des pièces de rechange essentielles aux avions du navire. Ce qu’il aimait le plus dans son travail, c’était d’être sur le pont d’envol pour regarder les avions décoller et revenir de leurs missions. Regarder le personnel d’équipage guider les avions et voir les avions atterrir sur le porte-avions était une expérience inoubliable.
M. Veale a servi en Méditerranée la plupart du temps et a eu l’occasion de voyager en Italie, en Israël, en Espagne et en France. La destination préférée de M. Veale était, de loin, Paris.
« Cela me faisait penser à New York. Le métro, tous les endroits où l’on pouvait manger, l’art – pour moi, j’étais comme à la maison », a déclaré M. Veale.
Bien que la Marine ait offert à M. Veale la possibilité de voyager, il a dû faire face aux expériences traumatisantes liées au service actif d’un marine. Le 23 octobre 1983, deux terroristes ont fait exploser des camions piégés dans des casernes de la Marine américaine à Beyrouth, au Liban, tuant 220 marines et 21 membres du personnel américain.
Les blessés ont été transportés par avion vers des navires américains au large des côtes, dont le USS Nimitz. En voyant ses camarades de service blessés et la misère de l’incertitude – il est possible qu’il connaissait une personne en poste à la caserne -, le traumatisme a fait des ravages psychologiques sur M. Veale.
« Je ne savais pas ce qui allait se passer après cet événement », a expliqué M. Veale. « Tout était devenu comme un point d’interrogation. »
Tout garder à l’intérieur
M. Veale a gardé ses émotions pour lui et s’est concentré sur son travail pour ne pas penser au futur. Être appelé à son poste de combat a été particulièrement traumatisant car il n’y avait pas de fenêtres.
En 1985, M. Veale a quitté la Marine. Il s’est récemment marié et est retourné à New York, où il a travaillé pour Con Edison. Sa femme n’aimait pas New York, et le couple a déménagé en Virginie, où il a travaillé pour une compagnie d’électricité pendant 16 ans. M. Veale ne savait pas à l’époque qu’il souffrait de stress post-traumatique, et il s’est retrouvé dans une situation de crise et a dû lutter pour contrôler sa colère.
Cela a entraîné des problèmes à la maison et a finalement conduit à un divorce en 2005. Il a perdu sa maison et s’est retrouvé à vivre dans sa voiture pendant quatre ans. Il a toujours eu un emploi à plein temps, mais ne pouvait pas se permettre d’avoir son propre logement car ses revenus ont permis de payer la pension alimentaire des enfants.
« Je n’avais nulle part où aller. J’avais juste mes vêtements et ma voiture », se souvient M. Veale.
M. Veale a finalement trouvé un refuge pour vétérans mais il s’est senti isolé des autres. Il s’est rendu à l’hôpital des vétérans, où on lui a officiellement diagnostiqué une dépression et un trouble bipolaire. Il y a deux ans, on lui a également diagnostiqué un stress post-traumatique.
Un chien de compagnie affectueux
Son thérapeute à l’hôpital des vétérans a suggéré à M. Veale d’adopter un animal de compagnie pour le soutenir émotionnellement. Il a contacté une organisation appelée Pets for Patriots qui l’a mis en relation avec une organisation affiliée appelée New Leash on Life. Cette organisation sauve des chiens de Pennsylvanie, et les détenus les dressent pour qu’ils deviennent des chiens de service.
Un jour, ils lui ont apporté un chien nommé Greta, mais elle avait au départ peur de lui. Elle avait été maltraitée, et quelqu’un l’avait battue, ce qui l’avait probablement forcée à se battre dans le passé. M. Veale a demandé à l’organisation d’amener Greta pour une deuxième rencontre, et cette fois, elle était prête – il a apporté de la nourriture avec lui.
« J’ai pris des hot-dogs, et Greta est venue directement vers moi et s’est assise entre mes jambes. Cette histoire d’amour était là », se rappelle M. Veale.
Greta a énormément aidé M. Veale à gérer sa dépression et son stress post-traumatique. Elle est toujours présente pour lui, et tout récemment, elle était à ses côtés lors d’un épisode dépressif, au moment où il avait le plus besoin d’elle.
Greta a également aidé M. Veale à établir des liens avec les autres membres de sa communauté, puisqu’il doit la promener trois fois par jour. Au début, il essayait de passer devant les gens. Cependant, ils s’arrêtaient et faisaient l’éloge de Greta, et maintenant M. Veale est plus à l’aise pour communiquer avec eux. Elle l’a beaucoup aidé à faire face à ses émotions.
« Elle peut ressentir ce que je vis sans que je ne dise quoi que ce soit », a déclaré M. Veale.
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