Le Commissaire américain à la liberté religieuse expose le type d’abus sexuels dont sont victimes les femmes ouïghoures

Par Jan Jekielek
31 mai 2022 21:49 Mis à jour: 1 juin 2022 19:57

Les femmes ouïghoures sont victimes de violences sexuelles dans le cadre de la répression du régime chinois dans le Xinjiang, qu’elles soient détenues dans un camp d’internement ou non, explique Nury Turkel, le vice‑président de la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale.

« Selon eux, toutes les violences sexuelles qu’ils font subir aux femmes ouïghoures, ce médicament mystérieux qu’ils administrent, la stérilisation forcée, la punition collective par le viol collectif, ce sont des méthodes qui libèrent les femmes ouïghoures…ça donne vraiment à réfléchir », explique M. Turkel dans l’émission American Thought Leaders d’Epoch TV.

Selon les estimations des chercheurs, à ce jour le régime chinois a détenu plus d’un million d’Ouïghours et d’autres minorités musulmanes dans des camps d’internement situés dans la région du Xinjiang, à l’extrême ouest du pays. Les Ouïghours sont soumis à la torture, au viol, au travail forcé et à l’endoctrinement politique. Le gouvernement américain et d’autres démocraties occidentales ont qualifié les actions de Pékin de génocide.

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Le vice président de la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale, lors d’une interview pour Epoch Times, en mai 2021. (Epoch Times)

Nury Turkel, Ouïghour‑américain, vient de publier un livre intitulé « No Escape : The True Story of China’s Genocide of the Uyghurs » [Sans échappatoire : la véritable histoire du génocide des Ouïghours en Chine, ndt.]. Il a interrogé des survivants ouïghours, ceux‑ci ont déclaré que les gardes étaient toujours à l’affût des femmes ouïghoures, « les plus jeunes et les plus vulnérables ».

Il y a une « pratique habituelle » qui consiste à faire sortir ces femmes de leur cellule tard dans la nuit, ajoute‑t‑il.

Dans les cas où le viol aboutit à une grossesse, les mères disparaissent et les bébés sont récupérés par le régime.

« Cela rappelle les anciennes tactiques du KGB, consistant à produire des bébés pour les entraîner dès le plus jeune âge à être loyaux envers le régime soviétique. »

« Cela rappelle [également] comment Hitler traitait les femmes juives, pendant l’Holocauste. »

D’autres témoignages reçus par M. Turkel ont révélé que les femmes ouïghoures étaient également soumises à des violences sexuelles dans leur propre maison, lorsqu’il n’y avait pas de protection masculine. Des cadres chinois prétendant être des membres de la famille s’invitent dans les maisons et certains exigent des faveurs sexuelles.

« Il s’agit d’une agression à tous les niveaux… Vous vivez dans la peur, la surveillance, même chez vous. Ils viennent s’imposer chez vous pour vous intimider, et utilisent même vos enfants pour vous espionner. »

Le commissaire à la liberté religieuse a exhorté la communauté internationale à agir pour mettre un terme aux crimes du Parti communiste chinois.

« Si nous ne mettons pas fin à cette atrocité, à ce crime commis contre les Ouïghours, cela risque de devenir une nouvelle norme, et elle sera appliquée à d’autres populations, nous avons déjà vu ce genre de situation. »

La persécution des pratiquants de Falun Gong par le régime chinois, qui dure depuis plus de vingt ans, illustre clairement ce point.

« Les pratiquants de Falun Gong ont été soumis à des prélèvements d’organes… et les gens n’y ont pas prêté attention, et maintenant, c’est ce qui arrive aux Ouïghours. »

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