Épée, lance et bâton. Les concurrents ont récemment montré leurs compétences en Kung Fu en utilisant diverses armes et méthodes lors d’une compétition d’arts martiaux dans le nord de l’État de New York.
Plus de 70 concurrents, venus d’aussi loin que Taïwan, ont participé à la 7e Compétition internationale d’arts martiaux traditionnels chinois de NTD télévision, qui s’est tenue à Middletown, dans l’État de New York, du 25 au 28 août.
Wang Guolong, qui a fait une démonstration de l’utilisation de la Praying Mantis Two-handed Sword/l’épée à deux mains de la mante religieuse pendant la compétition, a dit qu’il espérait s’améliorer encore en partageant avec d’autres maîtres des arts martiaux.
« La pratique de l’épée est un processus d’apprentissage qui dure toute la vie », a confié le médaillé de bronze.
Plus important encore, c’est l’objectif unique de la compétition – la vertu et la tradition – qui l’a incité à y participer. La compétition, qui fait partie d’une série d’événements culturels et artistiques internationaux organisés par le réseau de télévision NTD, a pour but de faire revivre les arts martiaux traditionnels chinois et d’en montrer les véritables valeurs au monde entier.
La vertu martiale
Après avoir commencé en 1983, Wang a dit que son objectif dans les premières années était d’apprendre les techniques et de développer les compétences.
« Le résultat a été que je suis devenu arrogant à mesure que mon corps physique devenait plus fort », a-t-il dit.
C’est alors qu’il a reçu un coup de semonce de son maître.
« Dans la pratique des arts martiaux, la première chose à apprendre est la vertu martiale », a raconté Wang. « En pratiquant uniquement les techniques sans acquérir l’illumination de la cultivation [derrière les mouvements], tous les efforts seront vains. »
Les arts martiaux, qui font partie des 5000 ans de tradition chinoise, sont initialement issus du taoïsme, une pratique spirituelle étroitement liée à la cultivation personnelle et à l’amélioration de soi.
Par conséquent, le concept de vertu martiale, appelé wu de en chinois, est au cœur des arts martiaux. Ce concept puise dans l’essence spirituelle des arts martiaux traditionnels et n’est utilisé que pour se défendre contre l’injustice, et non pour agresser.
Le candidat d’origine chinoise a dit qu’il préférait désormais se décrire comme un pratiquant de la « vertu martiale » plutôt que comme un maître des arts martiaux.
La paix, une forme de force plus grande
Pour la médaillée de bronze Megan Westerman, les mouvements doux des arts martiaux chinois anciens lui apportent un esprit concentré et un esprit paisible.
« Les arts martiaux sont comme une méditation en mouvement et vous oublierez tout le reste [pendant la pratique] », a-t-elle expliqué. « Parfois, nous faisons des erreurs parce qu’il y a trop de bruit dans notre cœur. »
Bien que lente, Megan a senti au cours de ses 15 années de pratique que les formes les plus anciennes existantes contenaient la plus grande énergie.
« Ce qui distingue les arts martiaux traditionnels, c’est que chaque mouvement a une histoire et possède une grande puissance », a-t-elle souligné après avoir fait une démonstration de la Shaolin Twisting Spear/lance tournante de Shaolin.
Chris Chappell, qui pratique les arts martiaux traditionnels depuis sa jeunesse, a dit avoir également ressenti la force de la paix.
« Je pense que la plus grande leçon que j’ai apprise, en particulier des arts martiaux traditionnels de style chinois, c’est qu’ils ont un dicton, vous savez, ‘la douceur triomphe de la dureté’ », a-t-il dit à NTD. Chris a remporté une mention honorable.
« Je pense que bien souvent dans la vie, nous apprenons la colère ou la rage. C’est, vous savez, une sorte de force que nous pouvons utiliser pour traverser des moments difficiles, mais c’est une émotion très dangereuse parce qu’elle peut ensuite se retourner contre les personnes les plus proches de vous [comme] la famille et les amis », a dit Chris Chappell, qui présente l’émission China Uncensored. « Mais dans les arts martiaux chinois, on apprend que la force peut venir de la tranquillité et de la paix, et c’est une forme de force beaucoup plus grande et plus large. »
Chérir
Vingt-cinq concurrents ont remporté des médailles de bronze et neuf d’argent. Les juges n’ont pas décerné la médaille d’or cette année.
« Il est regrettable que personne ne se soit qualifié pour la médaille d’or cette année », a dit Li Youfu, le juge principal de la compétition, lors d’un colloque organisé après la cérémonie de la remise des prix.
Le jury recherche des arts martiaux authentiques, appelés wushu en chinois. Mais, à l’heure actuelle, selon M. Li, les wushu authentiques ont perdu beaucoup de leur caractère original après des décennies de répression idéologique et de commercialisation.
Pendant la Révolution culturelle des années 1960 et 1970, les maîtres de wushu traditionnels ont été persécutés et marginalisés par le Parti communiste chinois, ce qui a eu pour effet de les déconnecter de leurs origines.
La pratique du wushu s’est encore dégradée lorsque les intérêts commerciaux se sont insinués, encourageant l’accent sur les mouvements superficiels et tape-à-l’œil au détriment de la subtilité ancienne.
« Les gens perdent le vrai Kung Fu lorsqu’ils accordent trop d’attention à la célébrité et à l’intérêt », a dit M. Li aux concurrents.
Selon ce maître renommé de Pékin, les formes modernes du Wushu ont été mélangées avec des mouvements d’autres disciplines et ont perdu la vertu martiale, les propriétés fondamentales de la culture divinement transmise.
Selon M. Li, le maintien de normes de compétition strictes et le fait de ne pas remettre de médaille d’or ont pour but d’encourager les pratiquants à s’améliorer et à comprendre l’essence des arts martiaux traditionnels chinois lorsqu’ils s’entraînent.
Les compétiteurs ont toutefois confié que perdre ou gagner n’est pas ce qui est primordial, étant donné l’expérience précieuse qu’ils ont acquise.
« L’amitié entre les concurrents est si importante. Bien que nous soyons en compétition, nous espérons vraiment que les autres vont gagner », a dit Daniel Hernandez, qui a obtenu une mention honorable. « C’est une partie puissante de l’événement et elle est d’une grande importance pour moi. »
Brandon Chin, qui participait pour la première fois, a dit qu’il était tombé amoureux de l’événement.
« Les compétiteurs ici sont comme une famille. Nous concourons et coopérons également ensemble », a-t-il dit. « [Je] chéris davantage les arts martiaux traditionnels. »
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.