D’après ReelSEO.com, un site commercial spécialisé dans les vidéos, il existe plus de deux millions de vidéos sur les chats sur Youtube. Plus de 25 millions d’internautes les ont visionnées, ce qui équivaut à une moyenne de 12.000 vues par vidéos.
Les statistiques parlent d’elles mêmes, mais ne disent pas tout.
Peut être est ce parce que beaucoup d’entre nous aimons les chats ; mais le nombre très élevé de ces vidéos a de quoi surprendre. Pourquoi tant de personnes postent et regardent ces vidéos, et quel effet cela a t-il ?
Voici les questions que s’est posée Jessica Gall Myrick, de l’université d’Indiana à Bloomington. Au point de mener une recherche académique en partant des bases de données lui permettant de répondre à ces questions. Ne trouvant aucun renseignement ni recherches préalablement effectuées lui permettant d’éclairer sa lanterne, elle a cherché la solution par elle même.
La chatte de sa voisine de Bloomington, Lil Bub, est une de ces célébrités du web. Sur son site internet, un sondage a été lancé ; 7 000 internautes ont répondu à l’appel.
Le résultat de cette enquête portant sur le comportement démontre que certains personnes sont plus enclines que d’autres à poster ce genre de contenu sur internet, et que ceux qui les regardent sont plus suceptibles d’être influencées par des émotions positives.
D’après l’expérience personnelle de Jessica, les personnes possèdant un chat, ayant vécu dans un endroit investi d’une présence féline, ou encore ayant nourri un chat ont plus de chance d’apprécier des vidéos les mettant en scène. De plus, ces internautes passent généralement plus de temps sur internet que ce qui les ignorent ; ils ont tendance à être de bonne humeur, timides, et d’être de façon générale équilibrés dans leur vie affective. Cependant, cette stabilité ne résultait pas du fait de regarder des vidéos de chats sur internet.
Les données donnent également quelques informations sur la navigation de ces internautes. Trois quart d’entre eux ne recherchent pas activement ce type de contenu ; mais tombent dans le cadre de leur utilisation d’internet.
Cela veut dire qu’il est difficile d’éviter les chats sur internet, même si vous ne voulez pas les voir.
Pourtant, les vidéos sur les chats ne sont pas forcément le fruit d’une consommation passive. Beaucoup de personnes indiquent qu’elles montent leurs propres vidéos dans le but de les poster sur internet ; ce qui amènent plus de « like » et commentaires en tout genre. Le visionnage et la production de ces vidéos semblent donc un processus d’interaction dans lequel les internautes deviennent producteurs, spectateurs et critiques.
Jessica a poursuivie ses recherches pour comprendre l’effet recherché par ces internautes passionés de vidéos de chat (lolcats).
Au cours de ses recherches, elle a constaté que les internautes témoignaient ressentir plus d’émotions positives après avoir regardé ces vidéos. Et de fait, ils étaient moins affectés négativement par leurs émotions, et se sentait de bonne humeur. Pour faire simple, la plupart d’entre nous sommes parcourus d’une réaction psychologique, le « Pick me up », (qu’on pourrait traduire par « J’ai envie de me sentir bien »). Tout cela alors que nous voyons Lil Bub ou n’importe quel chat grimper les escaliers, faire une grimace adorable ou tomber bizarrement après un saut.
Mais finalement, que nous apprend cette étude, au delà du fait que les gens ont besoin de se divertir ?
Il est acquis que les humains passent de plus en plus de temps à consulter les médias (internet étant lui même un média d’information). D’après l’étude de Jessica, une grand epartie de ce média inclus des vidéos de « chats mignons »; il devient alors important de comprendre comment le rôle de cet impact psychologique, si nous désirons comprendre le fait qu’internet, en tant que média, forme ou façonne une partie de notre personnalité. Tant de personnes consultent leur smartphone en toute sorte d’occasion, tant de notifications nous sont adressées dès que nous ouvrons notre navigateur… comprenons nous l’impact de toutes ces informations sur nous même ?
Deuxièmement, les médias sont souvent la cible de critiques. Celles ci les accusent de rendre les gens agressifs, violents, confus, ou même narcissique. Cet étude montre néanmoins que ces médias ont aussi un impact positif. Même un bref moment de bonne humeur peut jouer un rôle positif dans la vie quotidienne d’une personne, et permet parfois de faire face aux problèmes difficiles à surmonter.
Cette étude n’est pas allé plus loin qu’une simple recherche sur la question des contenus populaires. Les contenus mettant en scènes les animaux de compagnie doivent avoir un lien avec notre vie quotidienne ; Jessica espère seulement que ses questions seront poursuivies par d’autres.
Par exemple, les différences observées dans les réactions des internautes à ces vidéos pourraient donner lieu à des remèdes de zoothérapie, ou pourrait avoir un impact sur les allergies ou les réactions de peur-panique par rapport aux animaux.
D’ici là, les vidéos de chats ne sont pas prêts de disparaître de la Toile. Jessica espère que les chercheurs étudieront comme les animaux font « chat-virer » le coeur des gens.
Source : Study Shows the Paw-Sitive Effects of Watching Cat Videos
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