Vingt-sept ans après la condamnation d’Omar Raddad pour le meurtre d’une riche veuve, Ghislaine Marchal, la justice a décidé jeudi de rouvrir le dossier, première étape vers une éventuelle révision du procès, a-t-on appris de source judiciaire.
Saisie par Omar Raddad d’une requête en révision, la commission d’instruction a ordonné un complément d’information, a précisé cette source.
« C’est un pas vers la révision », s’est félicitée l’avocate d’Omar Raddad, Sylvie Noachovitch. « La bataille n’est pas terminée, nous allons vers la vérité judiciaire », a-t-elle déclaré à la presse, après le rendu à huis clos de la décision.
Pour Omar Raddad, « c’est un vrai espoir », a ajouté Me Noachovitch, plus de trente ans après le meurtre.
« Omar m’a tuer »
Désigné par l’inscription « Omar m’a tuer », tracée avec le sang de la victime sur la scène de crime, l’ex-jardinier avait essuyé un premier rejet d’une demande de révision en 2002.
Sa nouvelle requête déposée en juin 2021, dans l’une des affaires criminelles les plus énigmatiques et controversées de France, s’appuie sur les progrès de la science en matière d’ADN et sur une loi votée en juin 2014 qui assouplit les critères permettant d’obtenir la révision d’un procès.
Ce sont « des éléments probants mettant en doute la culpabilité d’Omar Raddad », avait assuré Me Noachovitch avant le rendu de la décision.
Condamné en 1994 à 18 ans de réclusion, sans possibilité de faire appel à l’époque, Omar Raddad a bénéficié d’une grâce partielle du président Jacques Chirac, puis d’une libération conditionnelle en 1998. Cette grâce ne vaut pas annulation de la condamnation et ne l’innocente pas.
Les révisions de condamnations pénales restent rares en France dans les affaires criminelles : depuis 1945, une dizaine d’accusés seulement ont bénéficié de leur vivant d’une révision et d’un acquittement.
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