Mardi 20 octobre, un pêcheur de 44 ans a été reconnu coupable des violences sur une jeune femelle phoque sur la plage Malo-les-Bains de Dunkerque. Une affaire qui remonte au 15 septembre 2019 et qui a entraîné la mort de l’animal 7 jours plus tard.
Le 22 septembre 2020 s’est tenu le procès d’un pêcheur accusé d’avoir violenté, le 15 septembre 2019, une jeune femelle phoque sur la plage Malo-les-Bains de Dunkerque. Selon des témoins, ce pêcheur amateur au filet aurait donné à plusieurs reprises des coups de botte à la tête de l’animal, âgé de 3 mois, relate Sea Shepherd Lille.
Il serait ensuite parti en pestant qu’il allait tuer l’animal, laissant la jeune phoque avec la bouche en sang et en déclarant aux témoins qui s’approchaient : « Je vais la tuer, c’est une saloperie qui bouffe mes poissons. De toute façon je suis pas solvable donc les amendes j’en ai rien à foutre. »
Sur place, les témoins ont rapidement appelé des secours. Le jeune phoque a ensuite été recueilli par la Ligue de protection des animaux (LPA) de Calais. Malheureusement, l’animal est décédé 7 jours plus tard des suites de ses blessures, et ce malgré les nombreux soins prodigués, relate France 3 Régions.
Lors du procès, cinq associations de défense des animaux se portent parties civiles et espèrent que la peine prononcée sera un exemple pour dissuader quiconque de reproduire ces faits. De son côté, le pêcheur amateur nie les faits, expliquant « avoir tapé dans le sable mais pas sur l’animal » et affirmant que « c’était un jeu ». Ce dernier étant peu convaincant, le procureur de la République de Dunkerque a requis 6 mois de prison avec sursis et 3 000 euros d’amende.
Finalement, lors du délibéré qui s’est tenu ce mardi 20 octobre, le magistrat a condamné l’homme à 140 heures de travail d’intérêt général (TIG) à effectuer dans les 18 mois (sous peine d’écoper de 2 mois de prison), à 1 900 euros de dommages et intérêts aux associations de protection animale, et au remboursement des frais d’avocats engagés par celles-ci, soit 2 300 euros.
Un jugement que les associations ont jugé insuffisant, et qui serait la conséquence d’un vide juridique utilisé par la défense de l’accusé. En effet, les espèces protégées en France ont moins de protection que les chats et chiens ou les espèces domestiques.
Malgré tout, pour Ludovic Lefevre, coordinateur du groupe local des Hauts-de-France de l’association Sea Sheperd, cela reste un pas en avant : « J’aurais préféré une peine importante pour dissuader ce type de comportement », a-t-il déclaré, avant d’ajouter qu’il juge la condamnation positive, car « il y a quand même une peine et pas de relaxe. »
De son côté, le pêcheur condamné a annoncé faire appel de cette décision et espère une relaxe totale. Une date sera prochainement fixée pour une nouvelle audience, cette fois devant la cour d’appel de Douai. Une situation qui n’enchante guère les associations de protection animale.
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