Condamnation de Marine Le Pen : un homme mis en garde à vue pour avoir menacé de mort la présidente du tribunal

Par Epoch Times avec AFP
8 avril 2025 16:05 Mis à jour: 8 avril 2025 16:52

Un homme âgé de 76 ans a été interpellé mardi à La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine) pour avoir menacé de mort la présidente du tribunal après la condamnation de Marine Le Pen, a appris l’AFP du parquet de Bobigny, confirmant une information du Parisien.

« Sur son compte X, il avait publié les propos suivants : Ce que mérite cette sal*pe’ associée à la photographie d’une guillotine » après l’énoncé du délibéré, a précisé le parquet.

Il a été placé en garde à vue pour « menaces de mort à l’encontre d’un magistrat » et « outrage à magistrat dans l’exercice de ses fonctions » dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance aux personnes, chargée des investigations.

Le 31 mars, Marine Le Pen, cheffe de file de la droite nationaliste, a été condamnée à quatre ans d’emprisonnement dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique et à une amende de 100.000 euros, ainsi qu’à une inéligibilité immédiate de cinq ans qui compromet sa candidature à la présidentielle de 2027.

Le tribunal a estimé qu’elle était au « cœur » du système de détournements de fonds publics mis en place pour payer des salariés du parti avec l’argent du Parlement européen, à hauteur de 4 millions d’euros, entre 2004 et 2016.

Au total 24 personnes ont été condamnées dans ce dossier, en plus du parti RN.

La présidente du tribunal sous protection judiciaire

Depuis le délibéré, les magistrats ayant rendu la décision et notamment la présidente de la 11e chambre correctionnelle du tribunal de Paris, sont la cible de menaces très virulentes ayant mené au placement sous protection policière de cette dernière.

La magistrate bénéficie notamment de patrouilles renforcées et rondes régulières autour de son domicile.

L’enquête sur ces menaces porte sur « des propos publiés sur les réseaux sociaux », d’après le parquet de Bobigny, susceptibles de relever de différentes qualifications pénales : cyberharcèlement, menaces de mort, injures publiques et divulgation d’informations personnelles exposant à un risque d’atteinte à la personne ou au bien.

Le tout avec la circonstance aggravante que les victimes sont dépositaires de l’autorité publique.

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