Une conférence mondiale de l’Unesco sur la désinformation et les discours de haine, intitulée « pour un internet de confiance », s’est ouverte mercredi à Paris en présence de représentants de gouvernements, d’entreprises du numérique ou de sociétés civiles, a constaté une journaliste de l’AFP.
L’Unesco précise que cette conférence répond à un appel à l’action lancé par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, pour lutter contre la diffusion de la désinformation et la négation de faits scientifiquement établis.
Venus de plusieurs régions du monde, plusieurs milliers de représentants de gouvernements, d’organismes de régulation, d’entreprises du numérique, d’universités et de la société civile participent à la rencontre mercredi et jeudi au siège de l’Unesco à Paris ou la suivent en ligne.
L’intervention de la journaliste Maria Ressa
Parmi les intervenants de cette conférence figure la journaliste philippine Maria Ressa, lauréate du prix Nobel de la paix et qui a été l’une des plus virulentes critiques de l’ancien président philippin Rodrigo Duterte, au pouvoir de 2016 à 2022, et de ses méthodes violentes dans la guerre anti-drogue.
Les poursuites dont elle fait l’objet sont emblématiques du harcèlement de la presse indépendante dans son pays, selon les organisations de défense des droits humains.
« Voilà le problème : il y a tant de personnes comme moi ! », a-t-elle lancé. « Tant de personnes qui se battent tous les jours juste pour faire leur travail… Et sans les faits, il n’y a pas de vérité ; sans la vérité, il n’y a pas de confiance, et sans ces trois il n’y a pas de réalité commune, il n’y a pas de démocratie ».
Elle a expliqué qu’au plus fort de la campagne de harcèlement contre elle, elle recevait 98 messages de haine par heure.
« Soixante pour cent de la violence sur internet » la visant a pour but de « saboter sa crédibilité en tant que journaliste » et « 40% sont des attaques personnelles », notamment des « attaques sexistes et misogynes », des insultes vulgaires et « des appels au viol et au meurtre », a-t-elle dit.
L’Unesco conduit depuis septembre des consultations mondiales visant à définir des lignes directrices communes et mondiales qu’elle publiera « d’ici la mi-2023 », qui « seront ensuite utilisées par les gouvernements, les organismes réglementaires et judiciaires, la société civile, les médias et les entreprises du numérique elles-mêmes ».
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