La crise sanitaire touche de manière dramatique certains secteurs d’activité, comme la restauration. Une étude révèle que deux restaurants sur trois pourraient se retrouver en faillite. Angélique et Lionel font partie de la première vague, ils ont été contraints de fermer leur fast-food. Ils témoignent pour France 3 Occitanie.
Angélique et Lionel possédaient un fast-food à Lodève (Hérault), une commune située à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Montpellier. Quand la crise sanitaire en lien avec le coronavirus est arrivée, au printemps dernier, tout a basculé. Entre les remboursements de crédits qui continuaient à courir, aucune rentrée d’argent pendant le confinement puis le manque de clients lors du déconfinement, le couple, ne pouvant plus assumer, s’est vu dans l’obligation de fermer boutique.
Depuis cinq ans, ils s’investissaient dans leur commerce, ne regardant pas les sacrifices que cela demandait. C’est à deux qu’ils avaient monté ce projet, celui d’une vie. « On le faisait pour avoir quelque chose à nous. Une affaire qui marche bien. On s’est donné de la peine et aujourd’hui c’est compliqué… se dire qu’on ne rouvrira jamais… », déplore le couple avec regret.
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— France 3 Occitanie (Montpellier) (@F3Languedoc) November 26, 2020
« C’est un crève-cœur cette fermeture, cela marque », confie encore Lionel à France 3 Occitanie. Un mois plus tard, lorsqu’ils sont retournés dans leur commerce désormais fermé, l’expérience a été psychologiquement très difficile, ils ont tout perdu. « Depuis que l’on a fermé, c’est la première fois que l’on remet les pieds ici. Qu’on ouvre le rideau. Ça fait flipper, c’est morbide, c’est glauque. C’est notre petite vie qui s’en va », renchérit Angélique.
L’État leur verse pourtant 1 500 €, mais cette somme ne suffit pas à couvrir le loyer du bâtiment, sans oublier qu’il faut continuer de subvenir aux besoins de la famille, le couple ayant à charge trois enfants. Pour se nourrir, ils ont dû faire appel, pour la première fois de leur vie, au Secours populaire de Lodève. « On avait un emploi, on avait un commerce, on était à notre compte… et voilà, aujourd’hui on compte sur les autres. On est à la merci de venir ici. Ce n’est pas une honte, mais psychologiquement cela marque. Être tombé si bas en 6 ou 7 mois ! » déplore Lionel.
N’ayant plus le rythme chargé des journées de travail, « on devient des boules de nerfs », confie Angélique. Elle ajoute : « Le matin, on se lève et il n’y a rien au programme, malheureusement. Et la journée passe. Rien faire, c’est très très dur. » Lionel et Angélique réfléchissent d’ores et déjà à une reconversion, et ils sont loin d’être les seuls dans cette situation dramatique. Une étude économique menée par l’Union des métiers de l’industrie de l’hôtellerie estime en effet qu’il y aura 40 à 66 % de faillites dans les 12 mois, rapporte France 3 Occitanie.
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