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Confinés à 5 dans une chambre de bonne de 11 m2 sous les toits à Paris, ils attendent un logement social depuis 4 ans

avril 17, 2020 15:01, Last Updated: avril 17, 2020 15:01
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En temps normal, la vie est déjà difficile avec deux enfants en bas âge dans une chambre de bonne de 11 m2 sous les toits, dans le 18e arrondissement de Paris. En période de confinement et avec un nouveau-né qui s’est ajouté à la famille, cela touche à l’extrême.

Martial, 44 ans, habite dans cette chambre de bonne depuis 1998. En 2015, sa compagne, Maria, l’y a rejoint, puis ils ont eu successivement trois enfants. Le petit dernier est né pendant la première semaine du confinement. Sans pouvoir sortir, la vie doit être organisée de manière quasiment militaire afin de pouvoir répondre aux besoins essentiels de toute la famille.

« On est tous sur le même rythme », explique le père de famille à France Info. « Si on veut que les enfants dorment le soir à 9 heures, il faut que tout soit éteint quitte à ce que nous, plus tard, on rallume un petit peu la lumière pour peut-être voir un film… Enfin, on ne le fait jamais en fait parce que c’est très compliqué. »

Pour dormir, chacun a sa place attitrée : Alicia, 3 ans et demi, dort sur une petite mezzanine. Son petit frère Thiago dort avec Maria sur le lit, tandis que le nouveau-né a sa place dans une autre mezzanine intermédiaire et que le papa installe son hamac à travers la pièce.

Martial étant intermittent du spectacle, il ne peut pas quitter Paris. Il a déposé une demande de logement social il y a 4 ans, toujours sans résultat alors que son dossier est pourtant considéré prioritaire.

« Les enfants commencent à stresser, car ils n’ont pas de place pour jouer ou faire des activités », se désole la mère de famille, en entrevue au Parisien. « Mais le pire, c’est que dans ce petit espace, dès qu’un enfant se réveille, il réveille les autres alors on dort à peine quelques heures. »

« À l’arrivée de ma petite, c’était difficile, au deuxième enfant, c’est devenu compliqué, mais là, c’est impossible », reconnaît Maria.

En tête des difficultés que rencontre la famille se trouve la fatigue, mais également le manque d’air : n’ayant qu’une seule fenêtre, l’air ne circule pas et la chaleur printanière commence à compliquer encore plus les choses.

Malgré la situation délicate dans laquelle se trouve cette famille, ils n’entrevoient aucune possibilité de déménager pendant le confinement, période pendant laquelle « le processus d’attribution [des logements sociaux] est interrompu pour l’ensemble des réservataires. Les candidats ne pourraient pas visiter les logements ou déménager compte tenu des mesures de confinement », indique le cabinet de Ian Brossat, l’adjoint en charge du logement d’Anne Hidalgo.

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