Un animal microscopique appelé rotifère bdelloïde est revenu à la vie après avoir été congelé pendant 24.000 ans en Sibérie, puis est parvenu à se cloner, ont annoncé le 7 juin des scientifiques russes.
Cette découverte soulève des questions sur les mécanismes utilisés par l’animal multicellulaire pour supporter cette longue période de repos, a déclaré à l’agence France Presse (AFP) Stas Malavin, co-auteur d’un article à ce sujet dans la revue Current Biology.
« Notre rapport est la preuve la plus solide à ce jour que les animaux multicellulaires pourraient supporter des dizaines de milliers d’années en cryptobiose, un état dans lequel le métabolisme est presque complètement à l’arrêt », a expliqué M. Malavin, de l’Institut des problèmes physico-chimiques et biologiques du sol à Pouchtchino, en Russie.
? FLASH – Des scientifiques ont découvert un animal microscopique vieux de 24.000 ans congelé en #Sibérie. À peine décongelé, le « rotifère bdelloïde » a pu se reproduire seul en utilisant un processus appelé parthénogenèse. (Ouest-France) pic.twitter.com/AFhxkoSbKy
— Mediavenir (@Mediavenir) June 8, 2021
Son âge ? entre 23.960 et 24.485 ans
L’équipe de chercheurs a utilisé un appareil de forage pour prélever des carottes de la rivière Alazeïa, dans l’Arctique russe, puis a utilisé la datation au radiocarbone pour déterminer que l’âge du spécimen se situait entre 23.960 et 24.485 ans. Ils avaient déjà identifié des microbes unicellulaires capables de pareils exploits.
Chez les organismes multicellulaires, le cas d’un ver nématode vieux de 30.000 ans et revenu à la vie avait été signalé. Des mousses ainsi que certaines plantes se sont également régénérées après plusieurs milliers d’années passées dans la glace. Les rotifères peuvent désormais être ajoutés à la liste des organismes qui semblent être capables de survivre indéfiniment, selon M. Malavin.
Un modèle pour étudier la survie à la congélation
Une fois décongelé, l’animal a pu se reproduire seul en utilisant un processus appelé parthénogenèse. Mesurant environ un demi-millimètre de long, les rotifères vivent généralement dans un milieu d’eau douce.
« Nous pouvons nous servir de cet organisme comme d’un modèle pour étudier la survie à la congélation et à la dessication dans ce groupe, et le comparer à d’autres animaux résistants comme les tardigrades, les nématodes, etc. », a ajouté M. Malavin.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.