Dimanche 15 janvier, au moins dix personnes ont été tuées et 39 autres blessées dans un attentat à la bombe dans une église du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), attribué par les autorités à un groupe armé affilié à l’État islamique.
Cet « acte purement terroriste » s’est produit dans une église pentecôtiste (protestante évangélique) de Kasindi, ville frontalière avec l’Ouganda de la province congolaise du Nord-Kivu, a expliqué le porte-parole de l’armée de RDC, Antony Mualushayi.
Il a fait état dimanche après-midi de 10 morts et 39 blessés et de l’arrestation d’un suspect de nationalité kényane, précisant que des enquêtes étaient en cours. Une figure de la société civile, Joel Kitausa, a lui évoqué 10 morts et 58 blessés.
Le gouvernement de RDC a condamné, dans un tweet du ministère de la Communication, « l’attentat à la bombe perpétré visiblement par des terroristes ADF », les Forces démocratiques alliées (Allied democratic forces).
Les ADFsont les plus meurtriers des quelque 120 groupes armés
Les ADF, rebelles musulmans d’origine ougandaise, sont actifs dans le nord du Nord-Kivu et au sud de l’Ituri, autre province congolaise. Ils figurent parmi les plus meurtriers des quelque 120 groupes armés présents dans l’est de la RDC, dont beaucoup sont l’héritage des conflits régionaux qui ont éclaté au tournant du 21e siècle.
Ces groupes cherchent à contrôler des territoires pour des motifs ethniques et/ou pour en extraire les riches ressources du sol, souvent encouragés et financés par les pays voisins.
Les ADF sont accusés d’avoir massacré des milliers de civils congolais et d’avoir perpétré des attentats à la bombe en Ouganda. En 2021, les États-Unis ont placé les ADF dans leur liste des « organisations terroristes étrangères », en lien avec le groupe État islamique.
Depuis la même année, une opération militaire conjointe congolaise-ougandaise a commencé à cibler les ADF en territoire congolais. Mais les attaques ont continué.
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