Une commission scolaire congédie un enseignant pour avoir refusé de parler au masculin au sujet d’un élève transgenre

12 décembre 2018 00:20 Mis à jour: 12 décembre 2018 00:29

Un enseignant de la Virginie, dans l’est des États-Unis, a été renvoyé pour avoir refusé de parler au masculin en désignant un élève du collège qui prétendait passer bientôt du statut de fille à celui d’homme avant l’année scolaire 2018-19.

L’élève anonyme était dans la classe de Peter Vlaming, un professeur de français, au collège West Point l’an dernier. L’étudiante s’est présentée cette année en prétendant être devenue une personne différente et a insisté pour qu’on parle d’elle en tant qu’un garçon.

M. Vlaming, 47 ans, a appelé l’élève par son nouveau nom, mais a refusé d’utiliser des pronoms masculins en parlant d’elle, citant sa foi chrétienne en guise d’explication. L’élève a soutenu que cela attirait l’attention sur elle et que les actions de M. Vlaming la mettaient mal à l’aise.

La commission scolaire West Point a voté 5-0 en faveur du congédiement de M. Vlaming après une audience de la commission scolaire le 6 décembre dernier.

« Cette discrimination conduit alors à la création d’un environnement d’apprentissage hostile. Et l’élève l’avait exprimé. C’est ce que le parent avait exprimé », a déclaré Laura Abel, surintendante des écoles de West Point, a rapporté le Richmond Times-Dispatch. « Ils ne se sont pas sentis respectés. »

« Je ne vois pas de pire façon de traiter un enfant que ce qui se passe », a ajouté Jonathan Hochman, directeur de West Point High.

L’avocat de M. Vlaming, Shawn Voyles, a soutenu avant le vote que son client est protégé par des droits constitutionnels dans cette situation.

« L’un de ces droits, qui ne sont pas restreints, est celui de ne pas être contraint de dire quelque chose qui viole sa conscience », a dit Me Voyles lors de l’audience.

M. Vlaming a parlé pour sa propre défense, disant qu’il a essayé de trouver une solution qui incluait l’utilisation du nouveau nom préféré de l’élève, mais en évitant les pronoms. Il a noté que son point de vue est ce qui a été tenu par « la plus grande partie du monde pendant la plus grande partie de l’histoire de l’humanité ».

La commission scolaire de West Point a voté à l’unanimité jeudi pour approuver le licenciement d’un enseignant de français à la West Point High School, Peter Vlaming, qui était au centre d’une controverse sur les transgenres…

« Ce n’est pas de la tolérance. C’est de la coercition », a dit M. Vlaming.

« Nous sommes ici aujourd’hui parce qu’une vision du monde spécifique m’est imposée », a ajouté M. Vlaming, a rapporté WTVR. « Encore plus haut que ma famille classe ma foi. »

Jusqu’en juin dernier, l’Organisation mondiale de la santé classait dans la catégorie des maladies mentales le fait de prétendre être un homme ou une femme alors qu’on n’est pas né comme tel, ou de prétendre être transsexuel. Selon l’American Foundation for Suicide Prevention et le Williams Institute (pdf), 41 % des personnes qui se croient transgenres font une tentative de suicide, un taux beaucoup plus élevé que dans la population générale (4,6 %).

M. Vlaming, qui poursuit une maîtrise en administration scolaire au College of William & Mary, a également noté qu’il était puni pour ce qu’il n’avait pas dit, appelant cela une « absurdité ».

« Je suis puni pour ce que je n’ai pas dit », a dit M. Vlaming, selon le Times-Dispatch.

Rendre justice à Vlaming

La plupart de la foule qui s’est formée était en faveur de M. Vlaming, qu’ils ont décrit comme un enseignant modèle qui fait des efforts supplémentaires en tant qu’entraîneur de soccer et chauffeur d’autobus.

« S’il n’y a pas de politique en place, comment peuvent-ils le renvoyer ? », a dit Jennifer Haynes, une mère de 52 ans de West Point High.

Une centaine d’élèves ont quitté la classe le 7 décembre, le lendemain du licenciement, en brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Justice pour Vlaming » et « Soutenons Vlaming », en plus de chemises avec des drapeaux français, rapporte le Virginia Gazette.

« Tout le monde a des droits, l’élève a des droits, mais M. Vlaming en a aussi », a déclaré Forrest Rohde. « Cela viole les droits de liberté d’expression et de religion de M. Vlaming. Il se soucie de ses élèves et nous de lui. »

« Je ne pense pas qu’ils devraient exclure M. Vlaming et ses droits comme ça », a ajouté Cassidy Heidelberg, une élève de troisième. « Il a quatre enfants, une femme, et c’est déjà assez dur de gagner sa vie comme professeur. »

M. Vlaming a dit qu’il explorait la possibilité d’une poursuite pour licenciement abusif, mais qu’il avait l’intention de consulter d’abord son avocat.

« Je dois faire des recherches pour savoir comment nous pourrions faire cela, ce que cela impliquerait », a dit M. Vlaming, selon le Times-Dispatch. « Je pense que c’est une question sérieuse de droits du Premier Amendement. »

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