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Contraint d’annuler une conférence à Sciences Po Bordeaux, Jean Lassalle démolit le directeur de l’IEP

novembre 30, 2018 17:57, Last Updated: novembre 30, 2018 17:57
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Régulièrement sollicité dans le cadre de conférences, le député des Pyrénées-Atlantiques devait se rendre à l’Institut d’études politiques (IEP) de Bordeaux le 29 novembre. Une invitation que Jean Lassalle a finalement déclinée après un échange houleux avec le directeur de l’établissement.

Invité à s’exprimer dans le cadre d’une conférence organisée par le Cercle Mauriac – une association étudiante de Sciences Po Bordeaux –, Jean Lassalle a dû renoncer après un échange tendu avec le directeur de l’établissement.

Alerté par d’autres associations d’élèves, Yves Déloye – directeur de l’IEP de Bordeaux – n’a pas hésité à exprimer son sentiment quand à la venue du député dans les locaux de Sciences Po.

Bien qu’il ait autorisé le député à intervenir dans le cadre de la réunion organisée par le Cercle Mauriac, Yves Déloye a vivement critiqué l’élu béarnais dans un message relayé par La République des Pyrénées.

« Nous considérons qu’il n’y a aucune valeur partagée entre notre institution et celles prônées par l’invité du Cercle Mauriac. […] Il est clair que nous sommes aux antipodes les uns des autres», a expliqué le responsable de Sciences Po Bordeaux.

« Nous n’apprécions pas non plus le pseudo humour de ce parlementaire ; ni ses différents comportements, anciens et récents, dans l’enceinte de la représentation nationale. Plus gravement encore, les accusations de harcèlement sexuel nombreuses et répétées qui le concernent représentent pour la communauté de Sciences Po Bordeaux une véritable tache morale et éthique qu’une absence de poursuites judiciaires ne saurait effacer », a-t-il ajouté.

Une allusion à peine voilée aux déclarations de Julia Castanier, responsable de la communication du Parti communiste français (PCF).

En octobre 2017, alors que le mot-dièse #BalanceTonPorc enflammait les réseaux sociaux, la jeune femme avait affirmé que le député lui avait mis la « main aux fesses » en 2009, lorsqu’elle était encore assistante parlementaire d’un élu communiste.

Une accusation restée sans suite que Jean Lassalle avait vigoureusement démenti.

« On a pu me reprocher d’être un peu macho dans ma façon de parler de certaines situations. Mais on ne m’a jamais reproché des comportements de ce type», avait assuré l’ancien rival d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle.

« Je suis quelqu’un de truculent, de tactile, mais je sais faire la différence entre une main sur un bras, que je reconnais poser aussi bien sur les hommes que sur les femmes, et une main au cul. Je m’en souviendrais !», ajoutait-il à l’époque.

« Abasourdi » par les accusations portées par le directeur de l’IEP bordelais, Jean Lassalle n’a pas tardé à répliquer dans un courrier en date du 28 novembre.

« Aucune plainte n’a jamais été portée contre moi, et a fortiori aucune accusation n’a été enregistrée par la justice. Cette dernière n’a donc jamais prononcé le moindre acte d’accusation me concernant », explique le natif de la vallée d’Aspe.

 « Soyez rassuré, je n’ai nullement l’intention de hanter de ma présence vos murs ce jeudi », poursuit Jean Lassalle qui précise avoir informé les élèves du Cercle Mauriac de sa décision.

 « Le plaidoyer que vous prononcez à mon égard me conduit simplement à vous demander si vous agissez seul ou en bande organisée. […] Dois-je aller me constituer immédiatement prisonnier afin de tenter d’apaiser votre souffrance, ou dois-je suggérer à quelques-uns de vos étudiants de vous indiquer les coordonnées de quelques réseaux sociaux où votre talent ferait merveille ? », conclut le député.

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