Jusque-là fortement recommandé, le « doggy bag » est maintenant obligatoire dans les restaurants dont les propriétaires sont tenus de vous proposer un contenant pour emporter les restes de votre repas. La mesure vise à limiter le gaspillage alimentaire.
Depuis le 1er juillet 2021, les contenants réutilisables ou recyclables pour emporter les restes d’un plat ou d’une bouteille de vin sont désormais inscrits dans la loi, dans le cadre de la lutte contre le gaspillage alimentaire. En effet, une étude de l’Ademe (L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) datant de 2016 a permis de déterminer que la restauration collective représente 40 % de la nourriture gaspillée en France. Au total, on gâche quatre à cinq fois plus de nourriture lorsque l’on va au restaurant que lorsqu’on mange chez soi.
Le terme anglais doggy bag, qui signifie littéralement « sac à toutou », s’est généralisé pour désigner les contenants permettant d’emporter les restes, ces derniers n’étant bien évidemment pas destinés à être mangés que par des chiens. La pratique est très courante aux États-Unis.
Toutefois, en France, elle a du mal à devenir une habitude pour différentes raisons. « Aux États-Unis, en Asie ou même au Moyen-Orient, les portions sont généreuses et les plats, conviviaux, quand en France, les assiettes sont généralement moins fournies et travaillées de façon plus individuelle », a expliqué au Figaro Madame Denis Courtiade, directeur de salle du restaurant Alain Ducasse au Plaza Athénée.
Différences culturelles
De plus, il existe des différences culturelles : alors que dans certaines traditions, il est important de laisser de la nourriture dans son assiette pour montrer qu’on a été bien nourri, en France, « dans de nombreuses familles, on apprend très tôt aux enfants à finir leurs assiettes », ajoute Denis Courtiade.
Par ailleurs, certains Français ont peur de se faire passer pour un radin ou un impoli s’ils demandent un contenant pour emporter leurs restes, rapporte Le Progrès. Cette conception changera peut-être maintenant que les restaurateurs ont pour obligation de proposer un « doggy bag », que l’on pourrait changer de nom pour « sac gourmet » ou encore « sac à restes » afin de redorer son image.
Problèmes sanitaires
Une autre situation qui arrive fréquemment est qu’une partie de la clientèle qui mange au restaurant le midi ne peut pas conserver son contenant de restes dans de bonnes conditions sanitaires puisqu’elle retourne travailler par la suite. Ainsi, Anthony, à la tête de la brasserie Vibrato à Toulouse, s’est confié au Figaro : « On leur propose parfois de les stocker dans nos frigos l’après-midi, pour qu’ils viennent récupérer après le travail, mais les deux tiers du temps ils oublient. »
Quant à ceux qui n’ont aucun état d’âme à emporter ce qu’ils n’ont pas consommé, sachez que la loi ne s’applique pas dans les buffets à volonté, précise RMC. C’est logique, mais il y en a qui seraient peut-être tentés d’abuser.
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