Des milliers d’Israéliens ont manifesté lundi soir contre la conduite de la guerre à Gaza par le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu et pour la tenue d’élections anticipées.
Dans la nuit, la police israélienne a fait état, dans un communiqué, de neuf interpellations, certaines liées selon elle à des violences contre les forces de l’ordre, et indiqué que des policiers avaient été « légèrement blessés ».
Cette manifestation intervient environ une semaine après la démission du cabinet de guerre des dirigeants centristes Benny Gantz et Gadi Eisenkot, deux anciens chefs de l’armée, ce qui a entraîné la dissolution de cette instance mise sur pied après l’attaque du 7 octobre.
Malgré le départ de ces deux figures de l’opposition, qui avaient joint le gouvernement en signe d’unité après les attaques du Hamas, Benjamin Netanyahu et ses alliés conservent leur majorité à la Knesset (Parlement). Lundi, les manifestants se sont rendus à Jérusalem devant le Parlement et la résidence de M. Netanyahu, appelant notamment à des élections anticipées.
« Chacune des actions (de M. Netanyahu) va dans le sens de la destruction d’Israël. Il est responsable de ce qui s’est passé le 7 octobre », a accusé Moshe Sandarovich, 73 ans, ingénieur à la retraite. « Je suis content de voir que les gens se sont déplacés. Et j’espère que cela se poursuivra. Un siège devrait être imposé sur Jérusalem, sur la Knesset. Nous devons paralyser le pays pour faire chuter le gouvernement », a déclaré Yaacov Godo, père de Tom Godo, tué par le Hamas le 7 octobre.
« Tous égaux »
Sur 251 personnes enlevées, 116 sont toujours retenues en otages à Gaza, dont 41 sont mortes, selon l’armée. Un haut responsable israélien impliqué dans les négociations pour la libération des otages a déclaré à l’AFP qu’Israël savait avec certitude que des « dizaines » d’otages retenus à Gaza étaient en vie. « Nous ne pouvons pas les laisser là-bas longtemps, ils vont mourir », a ajouté ce responsable sous couvert d’anonymat car n’étant pas autorisé à s’exprimer publiquement sur la question.
Portant pour certains des pancartes réclamant de nouvelles élections, les manifestants ont appelé à un cessez-le-feu pour que les derniers otages puissent rentrer chez eux. « Tous ! Maintenant ! », ont-ils scandé, avant d’observer une minute de silence pour ceux encore retenus dans le territoire. Certains manifestants portaient des t-shirts arborant des slogans tels que « Arrêtez la guerre » et « Nous sommes tous égaux ».
« Après 75 ans d’existence de ce pays et huit mois de guerre, il y a un fossé, on n’est pas égaux. Il faut que cela change », a estimé Kfir Roffe, un manifestant de 50 ans. « Nous devons être égaux, les musulmans, les chrétiens, tous les habitants d’Israël doivent se rassembler ». Des manifestations similaires avaient déjà réuni ces dernières semaines des dizaines de milliers de personnes à Tel-Aviv, la plus grande ville d’Israël.
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