Dimanche 27 novembre, après plusieurs villes de régions la veille, plusieurs centaines de motards ont défilé à Paris pour protester contre l’instauration d’un contrôle technique pour les deux-roues motorisés.
« Contrôle technique moto : c’est toujours non ! » était le mot d’ordre de la manifestation à l’appel de la Fédération des motards en colère (FFMC).
Les motards, venus d’Ile-de-France mais aussi de Chartres ou d’Orléans, sont partis de la porte Dauphine pour rejoindre le centre de Paris et les abords du Conseil d’État, la juridiction administrative suprême ayant le 31 octobre rétabli pour la France l’instauration de ce contrôle technique imposé par l’Union européenne.
Selon le Conseil d’État, le gouvernement avait commis un « excès de pouvoir » lorsqu’il avait renoncé à imposer un contrôle technique aux deux-roues alors que la Commission européenne l’avait instauré pour protéger la sécurité des motards mais aussi l’environnement.
Mesure prévue pour 2023
La Commission avait introduit dès 2014 cette disposition pour tous les pays de l’Union européenne (UE), souhaitant sa mise en œuvre dès janvier 2022 pour les deux-roues de plus de 125 cm3. L’application de cette mesure était prévue début 2023 avant son annulation par le gouvernement.
Après l’arrêt du Conseil d’État, le ministre des Transports Clément Beaune a commencé à rencontrer des parties sur les modalités pour finalement la mettre en place, à une date qui n’a pas encore été fixée.
Pour la FFMC, qui argue d’une baisse de la mortalité liée aux deux-roues depuis 10 ans, le Conseil d’État « est sorti de son rôle »: « Ce sont le gouvernement et le parlement qui écrivent les lois, et pas le Conseil d’État qui a pris ici une décision politique », accuse l’association, dénonçant « les lobbies du contrôle technique et d’associations auto-proclamées écologistes ».
Une histoire « ridicule »
« Je trouve que c’est ridicule cette histoire de contrôle technique moto », disait, au sein du cortège, Serge Pelliccia, président d’un club de moto à Chartres.
Pour lui, « autant, effectivement, il y a des voitures qui roulent dans des états malheureux, mais les motos, moi, je ne connais pas un seul motard qui roule sur une moto pourrie, en mauvais état, sans freins, donc je participe parce que je trouve ça normal, parce que je pense que c’est une affaire d’argent ».
Samedi d’autres défilés ont eu lieu à Toulouse, Lille, Bordeaux ou encore Rennes.
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