Selon la CGT, le plan social porte sur 1 077 emplois qui devraient être supprimés par les hypermarchés Cora.
Les hypermarchés Cora sont sur le point d’annoncer un nouveau plan social portant sur 1 077 emplois, après le rejet par une partie des salariés d’avenants à leur contrat de travail dans le cadre d’un pacte social, a annoncé vendredi la CGT dans un communiqué. L’annonce officielle du plan sauvegarde de l’emploi (PSE) n’a pas encore été faite formellement, mais un accord de méthode a déjà été négocié, a indiqué Julien Aquilina, délégué central CGT chez Cora.
Ce nouveau plan – le troisième en deux ans – fait suite à une longue négociation visant à modifier les postes de travail et à introduire plus de flexibilité et de polyvalence pour les salariés des secteurs de l’épicerie, du non alimentaire et des caisses.
Primes en échange de changements des postes
Ce pacte social, signé par les syndicats à l’exception de la CGT et de la CFE-CGC, prévoit un avenant au contrat de travail, refusé par 1 077 salariés, qui seraient dès lors l’objet du PSE, selon la CGT. Les syndicats signataires de ce pacte (CFTC, premier syndicat chez Cora, FO et CFDT) ont négocié des avantages, notamment en primes, pour les salariés en échange de changements de définition de leur poste, de davantage de flexibilité horaire et de polyvalence.
Cora, qui compte quelque 16 500 salariés, a déjà vu fondre ses effectifs de 8 000 emplois depuis 2009. Le groupe familial, non coté en bourse, compte 61 hypermarchés en France, alors que le segment de « l’hyper » est le plus touché par la crise dans la grande distribution.
La CGT met en avant les « 20 millions d’euros de CICE ou d’exonération de charges sociales par an » ayant bénéficié à Cora depuis 5 ans et conteste que le groupe ait de « réelles difficultés financières ». « Il y a eu une baisse de chiffre d’affaires mais Cora est toujours bénéficiaire et préfère servir ses actionnaires », souligne Julien Aquilina.
La direction de Cora n’avait pas répondu vendredi à la mi-journée aux sollicitations.
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