Emmanuel Macron recevait lundi son homologue russe au fort de Brégançon dans le Var. Malgré des convergences et la claire volonté d’Emmanuel Macron de rapprocher Russie et UE, ils se sont montrés divisés sur des sujets tels que la guerre en Syrie ou les droits de l’Homme.
Sur la question de la répression des manifestations d’opposants à Moscou, M. Poutine a répondu par une pique en déclarant qu’il ne souhaitait pas une « situation telle que celle des gilets jaunes », évoquant un bilan de « onze personnes tuées et 2 500 blessées » lors de la vague de manifestations parfois violentes qui a ébranlé le gouvernement français il y a quelques mois.
En Dictature macroniste, les TV coupent spontanément toute information pouvant faire réfléchir le Peuple….#Macron #Poutine https://t.co/RJ0E4P8uTW
— David van Hemelryck (@David_vanH) August 19, 2019
« Ça ne se passe pas qu’en Russie. Je suis invité par le président français, je suis un peu mal à l’aise de dire ça, mais vous savez tous que pendant les manifestations des « gilets jaunes », il y a eu plusieurs dizaines de personnes qui ont été blessées ainsi que des policiers, on ne veut pas du tout que des événements similaires se passent dans la capitale russe », a déclaré Vladimir Poutine. « Et nous ferons tout notre possible pour nous assurer que la situation politique nationale évolue strictement dans le cadre de la loi », a-t-il rajouté.
Le parallèle a été réfuté par M. Macron, « la comparaison ne vaut pas raison. Les « gilets jaunes » ont été librement aux élections européennes, ils iront aux élections municipales (…) Parce que ça réduit la conflictualité, parce qu’on est un pays où les gens peuvent s’exprimer librement, manifester librement », a-t-il dit, en référence aux exigences des manifestants russes d’élections transparentes et libres.
Notre ordre international vit un moment historique. Il nous faut le recomposer. Dans ce cadre, la relation de la France et de la Russie est déterminante.
Nos pays doivent parler, trouver des points de convergence. C’est l’objet de ma rencontre avec Vladimir Poutine à Brégançon. pic.twitter.com/7BYsQJaEOy
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) August 19, 2019
Selon les autorités françaises, un seul mort a été recensé lors des manifestations de gilets jaunes – une femme de 80 ans tuée par une grenade lacrymogène alors qu’elle était sur son balcon – alors que dix autres personnes ont été tuées dans des accidents causés par des barrages routiers des manifestants.
« La Russie a toute sa place dans l’Europe des valeurs », a estimé Emmanuel Macron. « Nous avons pu appeler cet été à ce que la liberté de manifester, d’expression, d’opinion, de se présenter à des élections dans le cadre de tout pays au sein de ce conseil (de l’Europe) soit pleinement aussi respectée en Russie ».
Ces dernières semaines, plus de 2 000 manifestants ont été interpellés par la police au cours des différents rassemblements qui ont eu lieu à Moscou, après l’invalidation de nombreuses candidatures au Parlement municipal par la commission électorale.
La Russie n’a plus connu de manifestations de cette ampleur depuis 2011-2013 lorsque des opposants à Vladimir Poutine étaient descendus dans les rues pour protester contre des fraudes électorales.
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