Kim Jong-pil, fondateur de la redoutée agence sud-coréenne d’espionnage, la KCIA, et ancien Premier ministre, est mort samedi à Séoul à l’âge de 92 ans, a annoncé son secrétaire. L’ancien responsable était une figure de premier plan du camp conservateur de la classe politique sud-coréenne. Avec les anciens présidents Kim Young-sam et Kim Dae-jung, il était considéré comme un des politiciens les plus influents du pays des années 1980-1990, connues comme « l’ère des trois Kim ».
Le trio avait été interdit d’activité politique de 1980 à 1987 sous la dictature militaire de Chun Doo-hwan, qui l’avait remis en selle après avoir été renversé en 1987 par un soulèvement populaire pro-démocratique. Kim Jong-pil était entré en politique en 1961 en se ralliant au général Park Chung-hee et à son coup d’État réussi. Il avait aidé le général Park a assuré sa mainmise sur le pouvoir en créant la redoutée KCIA, l’Agence centrale de renseignement de Corée, qui participa à la répression des opposants, au prix de nombreux abus.
Kim Jong-pil a également conduit les négociations secrètes qui ont abouti dans les années soixante à la normalisation des relations avec le Japon, l’ancienne puissance coloniale, soulevant une vague de protestations dans le pays. Il a été Premier ministre sous Park Chung-hee de 1971 à 1975, et de nouveau de 1998 à 2000, sous la présidence de Kim Dae-jung, prix Nobel de la paix en 2000 pour sa politique dite du « rayon de Soleil », une tentative d’ouverture et d’apaisement des relations avec la Corée du nord.
Ironie du sort, ce président avait échappé à une tentative d’assassinat organisée par la KCIA en 1973, alors qu’il était un opposant.
DC avec AFP
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