Le régime nord-coréen s’inquiète de plus en plus des améliorations apportées à la force militaire du Japon, ainsi que des changements potentiels aux principes directeurs de la défense nationale du pays.
Depuis sa reddition lors de la Seconde Guerre mondiale, le Japon n’a conservé qu’une force militaire défensive. On se rappellera la Constitution de 1946 dans laquelle le peuple japonais s’engage à « ne jamais maintenir de forces terrestres, navales et aériennes, ou autre potentiel de guerre ».
Toutefois, face à l’état de belligérance brutale de la Corée du Nord, qui au cours des derniers mois, menace d’attaquer le Japon avec une arme nucléaire, le Premier ministre Shinzo Abe a déclaré que la situation actuelle serait réévaluée.
Shinzô Abe le Premier ministre nippon cherche à se prévaloir d’une force militaire plutôt offensive que défensive. Il se promet d’accélérer le débat sur les principes directeurs de la politique de défense nationale japonaise dès le début de 2018.
Ses accords de défense précédents ont été fixés en 2013 et devaient durer une décennie avant la prochaine révision, mais cette situation est appelée à changer, compte tenu de la menace actuelle instiguée par l’administration Kim Jong-un.
Dans les médias d’État, le régime nord-coréen s’est dit préoccupé par le fait que le Japon menait son examen militaire plus tôt que prévu, soit une fois tous les 10 ans.
Le régime craint que le Japon n’augmente ses « achats d’armes américaines » et ne renforce la « coopération américano-niponne ».
Le mois dernier, le régime nord-coréen a lancé un missile balistique intercontinental dans l’espace extra-atmosphérique, après quoi, il a pu retourner dans l’atmosphère et atterrir dans les eaux japonaises.
Au cours de l’année écoulée, le Japon a déjà fait état d’augmentations appréciables de ses effectifs militaires, suffisamment importantes pour inquiéter le régime de Pyongyang.
En juin, le Japon a produit son premier chasseur F-35, assemblé dans une usine Mitsubishi Heavy Industries à Toyoyama, avec l’assistance technique de Lockheed Martin.
En novembre, les États-Unis auraient déployé 16 chasseurs F-35 au Japon.
Le Japon étudie actuellement la possibilité de transformer son plus grand navire de guerre équipé d’un pont d’envol plat en porte-avions pour les avions de combat F-35.
Le porte-hélicoptère transformé en porte-avions pourrait facilement accommoder les avions de combat F-35, puisque ces derniers peuvent décoller et atterrir verticalement.
Récemment, le Premier ministre japonais Abe et le président Donald Trump ont noué des relations étroites et au cours des derniers mois, le Japon a participé à un certain nombre d’exercices militaires dans la région.
À la suite d’une visite de deux jours de l’administration Trump au Japon en novembre, le Japon a annoncé qu’il prendrait une nouvelle série de sanctions à l’encontre des individus et des organisations nord-coréens.
« La question des missiles et du nucléaire nord-coréens est une menace urgente jamais vue auparavant », a déclaré à l’époque le secrétaire de cabinet Yoshihide Suga. « Ses actions provocatrices, ignorent les graves avertissements de la société internationale et sont totalement inacceptables. »
Yoshihide Suga a confirmé que cette initiative avait été prise à la suite de la visite de M. Trump, afin de démontrer la détermination des deux nations à se tenir solidaires et à accroître la pression sur Pyongyang.
Au Japon, le président Trump a réitéré l’engagement des États-Unis à collaborer avec le Japon et la Corée du Sud pour contrecarrer la menace nord-coréenne.
L’administration Trump estime que le Japon achètera beaucoup plus d’équipement militaire américain. Il a annoncé qu’une telle transaction aidera également les deux pays, d’une part, le Japon pourra se protéger avec l’équipement le plus perfectionné au monde et, d’autre part, les États-Unis réduira son déficit commercial à l’égard du Japon et créera des emplois en Amérique.
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