Coronavirus à Angers : une mère célibataire se voit refuser l’entrée d’un supermarché Lidl à cause de son enfant

Par Paul Tourège
14 avril 2020 15:17 Mis à jour: 14 avril 2020 15:17

Après avoir essuyé un refus de la part du vigile du supermarché, la mère de famille a été obligée d’appeler la police pour être autorisée à faire ses courses avec son jeune fils.

Les faits ont eu lieu le 30 mars. Ce jour-là, une habitante de Trélazé, une commune d’environ 14 000 habitants située dans la petite couronne d’Angers, décide d’aller faire ses courses dans un supermarché Lidl en compagnie de son fils de deux ans et demi.

Mais une fois sur place, le vigile refuse de les laisser pénétrer à l’intérieur du magasin, affirmant que l’entrée est interdite aux enfants.

La Trélazéenne explique alors qu’elle est célibataire et ne dispose d’aucune solution pour faire garder son fils, mais l’agent de sécurité reste inflexible. De guerre lasse, elle décide d’appeler la police pour lui faire part de la situation.

Un agent lui confirme alors qu’aucun dispositif légal n’interdit l’accès des commerces alimentaires aux enfants. À la suite de son coup de fil, la mère de famille sera finalement autorisée à faire ses courses avec son fils.

Contactée par les journalistes de Ouest-France, l’enseigne Lidl a présenté ses excuses, assurant qu’il s’agissait « certainement d’un cas isolé ».

« Le refus d’accès des enfants aux magasins d’alimentation ne fait pas partie des mesures restrictives relatives à la lutte contre la propagation du Covid-19 »

Le mercredi 8 avril, le Défenseur des droits a publié un communiqué de presse rappelant qu’aucune disposition légale n’autorisait les commerces alimentaires à interdire à un parent de venir faire ses courses avec ses enfants.

« Les magasins d’alimentation ne peuvent donc légalement interdire leur accès aux personnes accompagnées d’un ou de plusieurs enfants, ni demander à ces personnes de laisser leurs enfants à l’entrée du magasin, y compris au niveau des caisses ou à la garde d’un vigile », a souligné Jacques Toubon.

Sur Twitter, le Défenseur des droits a également condamné l’interdiction faite aux enfants d’entrer dans certaines enseignes d’alimentation.

« Le refus d’accès des enfants aux magasins d’alimentation ne fait pas partie des mesures restrictives relatives à la lutte contre la propagation du Covid-19, telles que détaillées dans la loi du 23 mars 2020 relative à l’état d’urgence sanitaire et les ordonnances d’application. Ces pratiques portent atteinte aux droits des personnes, particulièrement des parents isolés et de leurs enfants. »

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