« Je savais que la vague du tsunami était devant nous »: l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn a créé la polémique mardi en affirmant avoir prévenu dès janvier Édouard Philippe et Emmanuel Macron de l’impossible tenue des municipales à cause de l’épidémie du coronavirus.
Dans un entretien donné au Monde, Mme Buzyn raconte avoir « pleuré » lorsqu’elle a quitté ses fonctions gouvernementales le 17 février pour mener la bataille des municipales à Paris sous la bannière de LREM. « Quand j’ai quitté le ministère, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu ».
« En quittant le ministère, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu. » Entre campagne municipale et crise du #coronavirus, le chemin de croix d’Agnès Buzyn. https://t.co/BuVlfXbbS7
— Le Monde (@lemondefr) March 17, 2020
« Le 11 janvier, j’ai envoyé un message au président sur la situation. Le 30 janvier, j’ai averti Édouard Philippe que les élections ne pourraient sans doute pas se tenir », a ajouté Mme Buzyn, médecin de profession.
Elle confie aussi que la dernière semaine de campagne « a été un cauchemar »: « J’avais peur à chaque meeting. J’ai vécu cette campagne de manière dissociée. »
Agnès Buzyn a menti sciemment aux Français. Lors de la passation, elle tentait de rassurer les Français en annonçant que le dispositif contre le coronavirus était efficace. Aujourd’hui, elle avoue qu’elle savait qu’il y aurait des milliers de morts !pic.twitter.com/CtXE6c2eZd
— Renaud ?? (@Renaud_Sand) March 17, 2020
Des propos qui sèment le trouble dans son propre camp
Selon des sources concordantes, dimanche, après le premier tour, elle s’est encore emportée: « Je veux mettre fin à cette mascarade des élections, ça suffit ». Plus tôt dans la semaine, l’ex-ministre de la Santé avait plaidé en vain pour un report du scrutin auprès d’Emmanuel Macron.
Les révélations de Mme Buzyn, par ailleurs professeur d’hématologie, ont semé le trouble dans la classe politique, jusque dans son propre camp.
« Effarant », « consternant »… les réactions aux révélations d’Agnès Buzyn https://t.co/0wRBLlyZKb pic.twitter.com/7co9IZkWmp
— Paris Match (@ParisMatch) March 17, 2020
La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a rappelé mardi « l’engagement » de Mme Buzyn « en tant que ministre du gouvernement puisqu’elle a eu l’occasion elle-même, aux responsabilités, de mettre en place les premiers éléments d’organisation autour de la gestion de cette crise ». Une source parlementaire de La République en marche a fustigé auprès de l’AFP « des propos irresponsables » et prévenu: « Elle devra en répondre en temps voulu ».
« Elle craque psychologiquement. »
« Cet interview au Monde a scié les jambes de beaucoup de monde », résume une proche de la candidate lors de la campagne, alors qu’Édouard Philippe, mardi soir au 20H00 de France 2, devrait répondre à son ancienne ministre.
« Elle craque psychologiquement. Ce n’est pas parce qu’on a une intuition que par ailleurs on prend des décisions d’Etat », déplore un autre proche de Mme Buzyn.
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