La vidéo a fait fureur sur les réseaux sociaux: le rassemblement de 3.500 « Schtroumpfs » samedi à Landerneau (Finistère), en pleine crise du coronavirus, s’est taillé un joli succès mais s’est aussi attiré les critiques de la presse italienne, qui dénonce un rassemblement « irresponsable ».
« Il ne faut pas qu’on s’arrête de vivre non plus tant qu’on peut, c’était l’occasion de dire aussi qu’on est en vie! », s’est défendu mardi Patrick Leclerc, maire divers droite de Landerneau, près de Brest.
Corps et visages peints en bleu, bonnets blancs sur la tête, environ 3.500 personnes s’étaient grimées en « Schtroumpfs », célèbres personnages de l’auteur belge Peyo, pour battre le record du plus grand rassemblement de « Schtroumpfs » du monde.
« On s’est dit qu’un peu de légèreté en ce moment, ça ne fait pas de mal », disait une participante. « C’est rien, le coronavirus, y’a pas de risque! », s’exclamait un autre.
? Dans le Finistère, Landerneau bat le record du plus grand rassemblement de Schtroumpfs du monde ?
3 500 petits hommes bleu et blanc se sont réunis dans la ville ➡ https://t.co/shVqHo9DT7 pic.twitter.com/XYJWHRJtKb
— Ouest-France (@OuestFrance) March 10, 2020
La vidéo a eu plus d’un demi-million de vues sur Twitter.
« On s’est conformés à ce qui était prescrit par l’État français et les préfectures » afin que le rassemblement se déroule « en toute sérénité », a souligné le maire de Landerneau auprès de l’AFP, faisant valoir qu’il n’y avait pas samedi d’interdiction de rassemblements de plus de 1.000 personnes. La mesure a été prise dimanche par le gouvernement.
Il a aussi souligné que le rassemblement avait eu lieu « dans un espace extérieur non confiné ».
Certains médias en Italie, où 60 millions de personnes sont priées de rester chez elles pour lutter contre l’épidémie, ont critiqué la tenue de cette manifestation.
« Malgré les recommandations de ces derniers jours pour arrêter la diffusion du virus, des milliers de personnes n’ont pas reporté le rendez-vous », s’indigne le journal italien « Il secolo XIX ». Le quotidien basé à Rome « Il Messaggero » estime lui que cette manifestation s’est tenue « en dépit de tout bon sens ».
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