Cela fait trois semaines déjà que le réseau des 75 laboratoires publics implantés sur tout le territoire français a offert une solution presque « clé en main » au gouvernement afin d’augmenter le nombre de tests du virus du PCC à un nombre allant de 150 000 à 300 000 par semaine. Toutefois, le ministère de la Santé n’a toujours pas donné son accord, répondant que la proposition est « à l’étude ».
Nos collègues du Point sont en contact avec des biologistes médicaux, dont des directeurs de laboratoires départementaux, qui ne comprennent pas que le gouvernement tarde autant à accepter leur solution adressée dès le 15 mars au directeur général de la santé Jérôme Salomon.
Leur réseau comporte 4 500 employés compétents, et leurs laboratoires sont équipés pour travailler à la chaîne. Par exemple, en période de grippe aviaire ou de vache folle, ils faisaient des dizaines de milliers de tests chaque jour.
Leurs kits détectent déjà certains coronavirus. « Il suffirait de vérifier auprès de l’Institut Pasteur que nos kits sont fiables, de les adapter au besoin […] C’est l’affaire de quelques jours », reconnaît Jean-Louis Hunault, président du SIMV (Syndicat de l’industrie du médicament et du diagnostic vétérinaires).
De plus, contrairement aux laboratoires de biologie humaine qui travaillent avec des machines fermées, « c’est-à-dire conçues pour ne travailler qu’avec un seul type de réactifs », ils utilisent des machines ouvertes qui leur permet de travailler avec divers réactifs, ce qui évite d’être bloqués en cas de pénurie d’un réactif. « Nous pouvons donc travailler avec une trentaine de kits disponibles », assure Philippe Nicollet, directeur du laboratoire départemental de l’environnement et de l’alimentation de Vendée.
Les laboratoires publics ont réalisé un plan selon lequel ils pourraient réaliser entre 150 000 et 300 000 tests par semaine, sous un délai de 15 jours à partir de la date d’acceptation de leur proposition.
« On nous répète, depuis, que le dossier est à l’étude », se désolent plusieurs acteurs du milieu. « On ne nous a pas vraiment dit ce qui bloquait », raconte Jean-Gérard Paumier, président du conseil départemental d’Indre-et-Loire. Même son de cloche au ministère de la Santé, contacté plusieurs fois par Le Point dans les 10 derniers jours, qui répond : « Il y a un problème de norme. C’est à l’étude… »
En France, les laboratoires de biologie médicale vétérinaire n’ont plus le droit de traiter des échantillons humains depuis une loi datant de 2013, ce qui causerait des problèmes de « normes réglementaires ». Un seul laboratoire vétérinaire d’Indre-et-Loire pourrait pourtant réaliser 1 000 tests par jour afin de dépister le virus du PCC.
Epoch Times qualifie le nouveau coronavirus, à l’origine de la maladie COVID-19, de « virus du PCC » parce que la dissimulation et la gestion déplorable du Parti communiste chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine avant d’être transmis dans le monde entier.
Pourtant, ce genre de normes n’empêche pas nos voisins, qu’ils soient Allemands, Belges ou Espagnol, de mobiliser toutes les ressources possibles dans ce combat contre le nouveau coronavirus. L’Allemagne effectue d’ailleurs un demi-million de tests de détection chaque jour.
La situation en France est tout autre. Non seulement la décision qui tarde à venir retarde tout le processus de mise en place de tests en grande quantité, mais les principaux acteurs voient leurs réserves de produits diminuer avec le temps qui passe.
« Il y a deux semaines, nous avions des stocks de produits d’extraction de l’ARN (l’un des réactifs indispensables aux tests, NDLR). Mais faute de consigne claire du gouvernement, nous n’avons pas pu les conserver pour nos clients habituels », assure un dirigeant d’Idvet, fabricant de réactifs de diagnostics pour la détection de maladies infectieuses, qui trouve « incompréhensible » de devoir vendre ces produits à ceux qui en font la demande, « en Allemagne notamment ».
Le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran a pourtant affirmé le 24 mars que la France allait « multiplier et démultiplier le nombre de tests sur le territoire« , indique Sciences et Avenir.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.