Pour la présidente du Rassemblement national interrogée sur LCI : « Il ne peut pas y avoir de déconfinement », « s’il n’y a pas de tests massifs, de masques à disposition des Français ».
Marine Le Pen a appelé dimanche le gouvernement à avoir « une stratégie offensive » contre le coronavirus, en organisant notamment massivement des tests de dépistage pour tenter d’enrayer l’épidémie.
« Ce que je ne souhaite pas c’est que le sacrifice qui est fait par les Français soit inutile donc il faut arrêter le défensif, il faut être offensif », pour que « le temps de confinement, très durement ressenti par beaucoup de nos compatriotes, soit au moins utile », a déclaré la présidente du Rassemblement national sur LCI.
« Utile pour prendre des décisions maintenant urgentes. Tester par exemple massivement les gens qui travaillent, parce que je pense que des gens sont actuellement porteurs du virus et continuent de contaminer les autres. On a vu par exemple, qu’un pilote parti chercher des masques s’est retrouvé coincé en Chine parce qu’il était positif au coronavirus », a-t-elle poursuivi.
Tests massifs et masques
Selon Marine Le Pen, « il ne peut pas y avoir de déconfinement s’il n’y a pas de tests massifs, de masques à disposition des Français ». « Il faut aussi fermer nos frontières, parce que le pire serait qu’on subisse une deuxième vague », a-t-elle précisé.
« CORONAVIRUS : CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR »
« »Il faut être offensif pour commencer à désinfecter l’ensemble des transports et des espace publics, Il faut que l’on soit autosuffisant pour généraliser les masques au moment du déconfinement, il faut que des tests massifs soient mis en œuvre, il faut aussi avoir maintenant une réflexion sur les traitements : est-ce qu’on en a un oui ou non, et est-ce qu’on teste un traitement dès le début des symptômes ? », lance -t-elle.
« Il faut aussi fermer nos frontières, parce que le pire serait qu’on subisse une deuxième vague ».
Marine Le Pen a également souligné qu’il est « raisonnable que les enfants ne rentrent pas à l’école avant le mois de septembre », comme cela pourrait être envisagé, les conditions n’étant selon elle pas réunies.
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— LCI (@LCI) April 12, 2020
Tracking : « On cherche à détourner l’attention des gens du problème majeur »
Mme Le Pen est revenue sur le tracking (le traçage de données numériques), que le gouvernement pourrait utiliser dans la lutte contre la pandémie. « On cherche à détourner l’attention des gens du problème majeur. Aujourd’hui, nous n’avons même pas encore de masques pour nos soignants. Or, il ne peut y avoir de déconfinement efficace sans des tests massifs ni une mise à disposition massive de masques », a jugé la présidente du RN.
« Un sentiment que rien n’avance »
Concernant le président de la République, qui doit intervenir solennellement lundi soir, « je ne peux pas avoir d’avis sur une date si le gouvernement, et si Emmanuel Macron ne nous dit pas où ils en sont des tests et des masques ? », estime Marine Le Pen.
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