Le Portugal a décrété mercredi soir l’état d’urgence, qui permet notamment au gouvernement de restreindre la liberté de mouvement pour freiner la progression de la pandémie de coronavirus dans ce pays de 10 millions d’habitants.
« Je viens de décréter l’état d’urgence. Une décision exceptionnelle dans une période exceptionnelle », a déclaré le président conservateur portugais Marcelo Rebelo de Sousa lors d’une allocution retransmise à la télévision.
« Il ne s’agit pas d’une interruption de la démocratie. Mais c’est la démocratie qui tente d’empêcher une interruption irréparable de la vie des gens », a-t-il expliqué pour justifier cette décision inédite depuis l’avènement de la démocratie en 1974.
Restrictions à la libre circulation
Le gouvernement adoptera des mesures concrètes, qui pourraient comprendre notamment des restrictions à la libre circulation. Elles seront annoncées jeudi à l’issue du conseil des ministres hebdomadaire.
M. Costa a assuré à l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire qu’il n’y aurait « pas de couvre-feu ».
Selon lui, l’objectif de cette déclaration est de permettre d’adopter les mesures pour « renforcer le combat et la prévention de cette pandémie » qui a fait deux morts au Portugal, où l’on recensait mercredi 642 cas confirmés.
Pour 15 jours renouvelables
L’état d’urgence ne peut être déclaré que pour 15 jours renouvelables, mais M. Costa a prévenu qu’il pourrait durer des mois.
Mercredi, la ville de Ovar, dans le centre du Portugal, était devenue la première ville confinée du pays, en raison d’un risque élevé de transmission généralisée.
Cette municipalité de quelque 55.000 habitants comptait mardi soir une trentaine de cas confirmés et plus de 440 personnes sous surveillance. « Nous sommes face à un nombre élevé de cas confirmés dans une zone relativement restreinte », avait expliqué Marta Temido, ministre de la Santé.
Le gouvernement, qui avait décrété vendredi l’état d’alerte, a déjà annoncé un ensemble de mesures pour contrôler l’épidémie de Covid-19, telles que la fermeture des écoles et des frontières avec l’Espagne pour les touristes.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.