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Coronavirus – Le premier malade connu en France témoigne : « J’ai d’abord cru que c’était la grippe saisonnière »

mai 6, 2020 12:06, Last Updated: mai 6, 2020 12:06
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Nouveau patient zéro de l’épidémie de coronavirus en France, Amirouche Hammar est revenu sur son expérience éprouvante.

Il y a une dizaine de jours, le professeur Yves Cohen, chef du service de réanimation des hôpitaux Avicenne à Bobigny et Jean-Verdier à Bondy, a appelé Amirouche Hammar pour lui annoncer qu’il était désormais le nouveau patient zéro de l’épidémie de coronavirus, c’est-à-dire le premier malade connu à avoir contracté le virus en France.

Âgé de 43 ans et résidant à Bobigny, M. Hammar avait été admis à l’hôpital le 27 décembre 2019.

« Il m’a annoncé qu’après double vérification, j’étais bien positif au Covid-19 lors de mon passage dans son service, à Jean-Verdier », a expliqué le Balbynien aux journalistes du Parisien.

« Ça m’a choqué, parce que je suis diabétique. On ne peut pas s’empêcher de penser à toutes les victimes qui sont mortes. Mais, quelque part, j’étais soulagé d’être enfin fixé », ajoute-t-il.

Quelques jours avant Noël, Amirouche Hammar ressent les premiers symptômes. « Ça a commencé par une toux sèche », raconte le quadragénaire. Au bout de quatre ou cinq jours, il est pris d’une forte fièvre « dépassant les 40 °C ». « J’ai d’abord cru que c’était la grippe saisonnière », confie le Balbynien.

Sa température ne baisse pas et il commence à ressentir de violentes douleurs au thorax. Le soir du 26 décembre, il crache du sang. Il sera admis au service réanimation de l’hôpital Jean-Verdier et placé sous oxygène le lendemain.

« Mon épouse était paniquée de me voir comme ça, avec des fils partout », explique Amirouche Hammar.

« Ça tapait brutalement, comme des coups de couteau en plein thorax. Les médecins me disaient que c’était une infection pulmonaire sévère. Mais ils reconnaissaient être dans le flou », poursuit le père de famille. Il mettra finalement une dizaine de jours pour se rétablir.

Contaminé par son épouse ?

Sans liens avec la Chine, M. Hammar n’avait pas voyagé à l’étranger avant de contracter le virus du Parti communiste chinois (PCC)*, connu sous le nom de nouveau coronavirus. Il s’interroge aujourd’hui sur les causes hypothétiques de sa contamination.

«  Juste avant ma maladie, ma femme a été prise d’une toux sèche, avec un peu de fièvre, pendant trois jours », se souvient le Balbynien. Poissonnière dans une grande surface établie à proximité de l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, son épouse côtoie chaque jour de nombreux clients.

« Elle a plein de clients étrangers, qui passent acheter du poisson frais avant de prendre l’avion à Roissy », souligne M. Hammar.

Deux des quatre enfants du couple ont également été infectés par le virus de Wuhan : « Heureusement, ça n’a pas duré, mais nous avons quand même dû les conduire aux urgences pédiatriques, pour vérification. »

Des analyses rétrospectives à l’origine de la découverte du nouveau patient zéro

Sans l’intuition du professeur Yves Cohen et de son confrère Jean-Ralph Zahar, Amirouche Hammar n’aurait sans doute jamais su qu’il avait contracté le virus du PCC. Les deux praticiens ont effet décidé de rouvrir les dossiers de quatorze patients hospitalisés en réanimation en décembre et en janvier.

Des tests avaient été réalisés afin de déterminer si ces malades étaient porteurs du virus de la grippe ou d’une forme de coronavirus, mais pas du SARS-Cov-2, encore inconnu en France à l’époque. Prélevés sur les malades avec des écouvillons, les échantillons avaient été congelés.

C’est en réanalysant ces échantillons quelques semaines plus tard que les docteurs Cohen et Zahar ont découvert qu’Amirouche Hammar avait bel et bien été contaminé par le virus chinois à la fin du mois de décembre, soit près d’un mois avant les trois premiers cas officiels détectés sur le sol français.

 

* Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du Covid-19, comme le «  virus du PCC  » car la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.

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