L’Equateur a prolongé jusqu’au 15 juin l’état d’exception, qui permet confinement de la population et couvre-feu, en raison de la pandémie de coronavirus dans ce pays comptant près de 32.000 cas confirmés, dont 1.500 morts, a annoncé mardi le président Lenin Moreno.
« Avec l’aval du Conseil de sécurité, nous prolongeons de 30 jours supplémentaires l’état d’exception à compter du 16 mai », a tweeté le chef de l’Etat.
Le troisième plus affecté d’Amérique latine
L’Equateur, petit pays de 17,5 millions d’habitants, est le troisième plus affecté d’Amérique latine par la maladie de Covid-19, après les géants brésilien et mexicain.
L’état d’exception y a été décrété le 16 mars, avec confinement de la population, télétravail obligatoire, suspension de l’enseignement présentiel et couvre-feu de quinze heures par jour, entre autres.
Seuls les secteurs de la santé, de la sécurité et les commerces d’alimentation en étaient jusqu’ici exemptés.
Préparer une reprise progressive de l’activité
A partir de cette semaine, quelques mesures d’assouplissement ont été adoptées pour préparer une reprise progressive de l’activité économique, dont une flexibilité des horaires des commerces livrant à domicile.
Les taxis sont en outre autorisés à circuler plus longtemps, jusqu’à 17 heures par jour, en alternance selon leur numéro d’immatriculation.
Chaque municipalité pourra par ailleurs décider de la levée du confinement, mais avec l’aval du gouvernement en fonction du degré de contagion local.
La province côtière de Guayas la plus affectée
La pandémie a particulièrement affecté la province côtière de Guayas et son chef-lieu Guayaquil, capitale économique du pays, avec plus de 60% des cas, provoquant l’effondrement des services sanitaires et funéraires.
Selon la Constitution équatorienne, l’état d’exception donne au président les pouvoirs de suspendre la liberté de réunion, de censurer les médias, de déplacer le siège du gouvernement, de collecter des impôts de manière anticipée et de mobiliser les forces armées ainsi que la police.
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