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Coronavirus : les anti-masques se font de plus en plus entendre via les réseaux sociaux

août 14, 2020 13:44, Last Updated: août 14, 2020 13:44
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Pour ou contre le port du masque : la France est divisée, et le débat se poursuit. Alors que le gouvernement prône le port du masque, des groupes anti-masques font leur apparition via les réseaux sociaux, ce phénomène restant toutefois rare au sein des soignants. Certains considèrent cela comme une atteinte à leur liberté quand d’autres y voient carrément un mensonge.

Alors que le gouvernement veut durcir les contrôles concernant le port du masque, on assiste à l’éclosion de groupes anti-masque sur les réseaux sociaux, ainsi que le rapporte France Info. Sur Facebook par exemple, on peut trouver des groupes d’échanges de points de vue, de conseils ou encore d’adresses pour trouver un commerce dans lequel le port du masque n’est pas obligatoire.

« Mais quel sens ça a ? »

Pour Franck, un habitant de Clermont-Ferrand âgé de 36 ans, « soit le virus circule et c’est dangereux, soit il circule moins et on arrête de mentir aux gens, parce que je pense qu’il y a une grande part de mensonge ». Il explique qu’il pense avoir contracté le coronavirus il y a quelques mois de cela. Il comprend le port du masque en intérieur, mais pas en extérieur.

« Quand vous allez au cinéma, que vous vous asseyez dans une salle, on vous autorise à enlever le masque. Le virus, il fait une pause pendant le film ? Ou à Paris, quand vous avez masque obligatoire d’un côté de la rue, et pas de l’autre. Ça veut dire que le masque ne prend pas les passages piétons ? Ou idem sur les horaires… Mais quel sens ça a ? » demande-t-il, non sans un brin d’humour.

Mais le gouvernement, lui, ne plaisante pas. Il rappelle à tous l’obligation du port du masque et les gestes barrières à maintenir. Pour Franck, « il y a aussi cette façon de communiquer aux gens du Premier ministre, cette façon autoritaire. On dirait un père fâché qui parle à un enfant. Ça ne peut pas se passer comme ça ».

Le Premier ministre a cependant annoncé mardi que les contrôles seront renforcés, même en extérieur, où le port du masque se généralise de plus en plus. De plus, le gouvernement cible particulièrement les 20-29 ans à coups de prévention, en raison du nombre de cas qui augmenterait parmi cette population.

Des certificats médicaux qui justifient de ne pas en porter…

En tout état de cause, certains – qui se montrent hostiles au port du masque – n’ont pas hésité à utiliser des certificats médicaux les dispensant d’en porter. Selon le décret qui prescrit les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de coronavirus, cette dispense ne s’applique qu’aux cas de handicap, notamment respiratoire, précise France Info.

Les personnes contre le port du masque parmi les soignants sont une minorité. Eve Engerer, médecin généraliste à Wangenbourg (Bas-Rhin), fait partie de ces médecins qui considèrent le port du masque comme une aberration. « Pour moi le masque, c’est un mensonge, comme les vaccins », précise-t-elle à France Bleu Alsace. « Ces mensonges, je n’en veux pas. J’ai rencontré des personnes qui portaient le masque du matin au soir. Des femmes de ménage qui étaient obligées de porter le masque pour garder leur métier. Et même si elles étaient de bonne volonté, leur corps le rejetait, elles avaient des migraines, une hypertension… Je refuse cela. On n’a pas besoin d’être médecin pour comprendre ça », argumente-t-elle.

L’Ordre des médecins sévit

Mais, pour avoir délivré des certificats médicaux contre-indiquant le port du masque, cette médecin s’est vue suspendue par l’Agence régionale de santé (ARS) du Grand Est pour cinq mois, dans l’attente d’une décision définitive de l’Ordre des médecins.

Le président de l’Ordre dans le Bas-Rhin Jean-Marie Letzelter, explique cette décision : « Nous avons appris qu’elle avait mis sur les réseaux sociaux un certificat pour permettre aux gens de le remplir eux-mêmes afin de ne pas être dans l’obligation de porter un masque là où c’est obligatoire. Évidemment, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et provoquer la suspension par l’agence régionale de santé. »

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