Les capacités de réanimation des hôpitaux du Haut-Rhin, l’un des principaux foyers épidémiques de coronavirus en France, sont « saturées », a affirmé Josiane Chevalier préfète du Grand-Est sur France Inter.
« On a un nombre de personnes contaminées qui ne cesse de croître chaque jour et on a aussi des capacités de réanimation qui sont saturées dans le Haut-Rhin et qui sont très largement occupées dans le Bas-Rhin », a déclaré mardi 17 mars Josiane Chevalier, préfète de la région Grand-Est et du Bas-Rhin, insistant sur l’importance de respecter les consignes de gestes barrières.
« On paie le prix fort de cette non-prise en compte des mesures (barrières) de base et donc maintenant nous sommes confrontés à cette épidémie galopante », a-t-elle expliqué, rappelant que tout est « parti d’un rassemblement évangéliste qui a eu lieu dans le Haut-Rhin en février et qui a rassemblé plus de 3000 personnes, avec un non-respect des mesures barrières ». « En résumé, tout ce qu’il ne faut pas faire », a-t-elle souligné. « Mais nous y faisons face, parce qu’on a un système de santé qui est performant ».
Solidarité du ministère des Armées
Emmanuel Macron a annoncé lundi soir le déploiement prochain en Alsace d’un hôpital de campagne dont le ministère des Armées à précisé qu’il aurait une capacité de 30 lits de réanimation. « C’est pour nous un point très important », a considéré la préfète du Grand-Est.
« Le service des armées va nous apporter, grâce à la solidarité de l’institution militaire, des moyens supplémentaires ». « Nous faisons bloc avec toutes les collectivités, avec le monde hospitalier, le monde de la médecine de ville, les cliniques privées », a poursuivi Mme Chevalier.
« Il faut des professionnels » spécialisés en réanimation
« Le directeur général des hôpitaux de Strasbourg invente chaque jour une nouvelle forme de prise en charge pour libérer des places, puisque notre objectif est vraiment de s’occuper des personnes les plus malades qui sont nombreuses dans le Grand-Est », a souligné la préfète, tout en précisant que les hôpitaux de la région avaient besoin de « compétences médicales » supplémentaires pour faire face à l’afflux de malades.
« La réanimation est un service très pointue donc il faut des professionnels à spécialités. La solidarité interrégionale pourrait être intéressante » de ce point de vue, a déclaré Josiane Chevalier. La préfète du Grand-Est a par ailleurs indiqué que des masques chirurgicaux avaient été livrés lundi soir.
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