Les compagnies aériennes ont exprimé leur déception après la publication mercredi par la Commission européenne de recommandations sur les droits des passagers en cas d’annulation de leur voyage en raison de la pandémie de coronavirus.
Elles demandaient à ce qu’il soit reconnu qu’aucune compensation n’était due en cas d’annulation liée au coronavirus, une limitation de leurs obligations en matière d’assistance dans ce cas, et de la flexibilité pour leur permettre de proposer une nouvelle réservation ou un bon de voyage à la place d’un remboursement.
Mais l’exécutif européen a indiqué que les passagers dont les trajets ont été annulés pouvaient choisir entre obtenir le remboursement du prix du billet ou être réacheminés vers leur destination finale ultérieurement.
Circonstances extraordinaires
La Commission précise toutefois que « les circonstances actuelles étant ‘extraordinaires’, certains droits, tels que l’indemnisation en cas d’annulation d’un vol moins de deux semaines avant le départ, ne peuvent pas être invoqués ».
Dans un communiqué commun, l’Association internationale du transport aérien (Iata) et Airlines for Europe (A4E, qui regroupe 16 transporteurs aériens européens dont Air France-KLM, easyJet, IAG, Lufthansa et Ryanair), ont jugé ces recommandations « décevantes et d’aucun secours ».
Le transport aérien subit de plein fouet l’impact de l’épidémie en raison des fermetures de frontières et restrictions de circulation partout dans le monde.
Créneaux aéroportuaires
Pour aider le secteur aérien, la Commission a par ailleurs proposé d’assouplir temporairement les règles sur les créneaux aéroportuaires, afin d’éviter les vols à vide.
Les transporteurs aériens avaient appelé à une suspension de ces règles qui obligent les compagnies à utiliser au moins 80% des créneaux horaires qui leur sont attribués dans les aéroports, faute de quoi elles perdent leurs droits la saison suivante.
Les ministres européens des Transports se sont réunis mercredi par visioconférence, convenant de la nécessité de coopérer pour réduire les perturbations du trafic, notamment pour le transport de biens essentiels, comme les produits alimentaires ou médicaux.
La Commission a proposé l’instauration de « corridors » prioritaires d’approvisionnement pour permettre la bonne circulation de ces marchandises.
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