Le traçage numérique nommé « StopCovid » est comme un véritable bracelet électronique passé « volontairement » au poignet des Français, indiquent les organisations de défense des droits et syndicats.
Le projet controversé de traçage numérique envisagé par le gouvernement pour lutter contre la pandémie du virus du PCC après le confinement représente une atteinte à la vie privée et aux libertés, ont alerté le mardi 28 avril les organisations de défense des droits et syndicats.
Piste évoquée parmi les mesures de déconfinement à partir du 11 mai, l’application ne fait finalement pas partie du plan gouvernemental présenté aux députés mardi par le Premier ministre. Son utilisation fera l’objet « d’un débat spécifique, suivi d’un vote spécifique », a précisé Édouard Philippe.
Le virus du PCC, connu communément comme le nouveau coronavirus, s’est déclaré à Wuhan, en Chine, vers le mois de novembre. Il s’est répandu dans le monde entier à cause du Parti communiste chinois (PCC) qui a tout fait pour le dissimuler.
Une menace pour les droits et libertés fondamentaux
« L’intérêt et l’efficacité d’un tel suivi pour endiguer la propagation du virus sont trop incertains en comparaison de la menace disproportionnée qu’ils font peser sur les droits et libertés fondamentaux », estime la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) dans un avis voté mardi. « Il n’existe pas à l’heure actuelle de consensus à l’égard de son efficacité » et son utilisation en France se heurte à « un obstacle majeur : la fracture numérique », souligne-t-elle.
Selon le gouvernement, le traçage reposera sur le volontariat, l’anonymat des données et l’absence de données de géolocalisation. Mais les organisations de défense des droits mettent en doute la possibilité pour chacun de donner « un consentement libre et éclairé » sur les implications d’un traçage.
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« Un véritable bracelet électronique »
« StopCovid s’annonce comme un véritable bracelet électronique passé « volontairement » au poignet des Français », tranchent dans un communiqué commun le Syndicat national des journalistes (SNJ), le Syndicat national des journalistes CGT (SNJ-CGT), la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et l’Union syndicale solidaires.
Évoquant un « chantage liant ce « volontariat » à la réussite du déconfinement », les quatre organisations appellent les parlementaires « à voter contre cette fausse solution miracle ».
Risque de détournement de données
Les organisations alertent notamment contre un risque de détournement des données et soulignent que la durée du traçage n’a pas été précisée.
Et en cas de contact avec une personne contaminée, devra-t-on « se soumettre à un dépistage obligatoire au risque de faire l’objet de poursuites judiciaires ? » interroge la CNCDH. « Encore faudrait-il qu’un nombre suffisant de tests soient disponibles », relève la commission.
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