Dimanche, près de 40 000 nouveaux cas positifs au coronavirus ont été relatés en France. Une situation qui a amené des députés à demander des mesures d’isolement obligatoire, dont les contrevenants seraient fermement sanctionnés. Cependant, qu’en est-il chez nos voisins qui ont appliqué ces méthodes ?
Alors que le gouvernement français recensait dimanche encore près de 40 000 nouveaux cas positifs au coronavirus en France, des députés du groupe Agir ensemble ont proposé « de faire de l’auto-isolement une obligation légale », avec des contrôles aléatoires réalisés à domicile et dont tout manquement « serait passible d’une amende de 10 000 euros », relate Le Parisien.
Une proposition refusée par le ministre de la Santé Olivier Véran, au micro de France Inter. Selon lui, bien qu’il y ait « des clusters en entreprises causés par certaines personnes qui, bien qu’elles se sachent positives, mais asymptomatiques, avaient fait le choix de quand même retourner travailler », « les pays qui ont mis en place des mesures de sanction à l’égard de ceux qui ne respectaient pas l’isolement quand ils étaient malades font face à la même vague que nous ».
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— franceinterbot (@franceinterbot) November 8, 2020
Les sanctions sévères n’ayant pas empêché les autres pays de faire face à une recrudescence de cas de coronavirus, celles-ci sont pourtant toujours d’actualité. En effet, en Italie, tout contrevenant à l’obligation de quarantaine risque une peine de 3 à 18 mois de prison, ainsi qu’une amende de 500 à 5 000 euros, et ce jusqu’au 31 janvier 2021.
Toujours en Italie, la région de Vénétie a instauré depuis le mois de juillet une amende 1 000 euros à tout contrevenant à la quarantaine, une sanction qui s’applique également à l’employeur du malade, et dont la somme devra être déboursée dès qu’un de ses collègues a été exposé au coronavirus.
Du côté de l’Espagne, en cas de récidive à une violation d’isolement, les Espagnols encourent jusqu’à 600 000 euros d’amende. Si la personne est en infraction pour la première fois, l’amende est de 500 000 euros si le malade a assisté à un événement comme une fête ou s’il a été en contact avec des personnes vulnérables, et est de 3 000 euros s’il n’a été en contact avec personne.
Comment nos pays voisins sanctionnent le non-respect de la quarantaine #COVID19 :
➡ En Italie, jusqu’à 5000 euros d’amende
➡ 500 000 euros en Espagne si le malade s’est rendu à une fête
➡ En Grèce, un habitant risque 5 ans à… la prison à vie > https://t.co/7IGCB0VHeX pic.twitter.com/OEre9XMBQx— Le Parisien (@le_Parisien) November 9, 2020
Pour la Belgique, le code de la Santé wallon a rendu la quarantaine obligatoire en juillet et menace d’une amende de 500 euros ou d’un emprisonnement pouvant aller de 6 jours à 8 mois. Selon les régions, les sanctions varient entre 4 000 euros d’amende et 3 mois de prison.
Concernant le Royaume-Uni, seule l’Angleterre considère depuis le mois de septembre la quarantaine comme une obligation légale, avec une amende de 1 000 à 10 000 livres en cas d’entorse et de récidive.
Enfin, du côté de la Grèce, une personne qui brise volontairement sa quarantaine risque 5 ans de prison si elle n’a entraîné aucune contamination. Cependant, si au moins une personne a été contaminée, la condamnation passe à 10 ans. Et si cette transmission a provoqué un décès, la condamnation passe à 15 ans de prison. En dernier lieu, si plusieurs décès sont à déplorer, la personne sera condamnée à une peine de prison à vie.
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