Alors que l’épidémie de coronavirus s’étend encore partout en France, les entreprises de nettoyage, qui sont pourtant d’une importance capitale dans cette crise, ne reçoivent pas suffisamment de masques. Certains sont en premières lignes, ils se plaignent de leurs conditions de travail et se qualifient « d’oubliés », car les masques ne leur sont pas distribués prioritairement, ainsi que le relate France 3 Bretagne.
Jocelyne Martin, représentante de Force ouvrière, section nettoyage et propreté dans les Côtes-d’Armor s’insurge : « On est les oubliés de cette crise, on a oublié les agents de propreté, pourtant, nous avons aussi un rôle central dans cette crise et nous sommes l’un des seuls secteurs à ne pas être équipés de masques. »
Erwan Le Gourrierec, le dirigeant de la société LS Nettoyage à Lorient, attend une centaine de masques en tissu. Il précise : « Nous aussi, on est en première ligne, pourtant on n’a aucun masque, parce que nous sommes des travailleurs de l’ombre. […] On a des immeubles à nettoyer, des entreprises contaminées, on ne peut pas se permettre de les lâcher. » Il est d’ailleurs très reconnaissant envers son personnel. Il apprécie leur « sens des responsabilités remarquable ». « Je leur tire mon chapeau », dit-il.
Yves Neveu, le dirigeant de la société Neveu nettoyage de Rennes, admet également que sans ses salariés « les médecins ne pourraient pas travailler ».
Jocelyne Martin précise que de nombreux salariés l’ont appelé au sujet de leur santé et des risques encourus. Cependant, d’autres questions étaient en rapport direct avec les conséquences d’une telle crise. Car les entreprises de nettoyage ont perdu un nombre important de clients.
L’entreprise LS Nettoyage a perdu 30 % de ses marchés, de nombreux salariés sont en chômage partiel. Son directeur explique : « Comme tout le monde, nous sommes dans l’attente et on fera tout pour qu’il n’y ait pas de casse économique, ni sociale. » Mais il s’interroge et avoue : « Nous ne savons pas ce qui va se passer. »
Pour Julien Jégo de la société Neveu nettoyage, c’est également l’inconnu. « Nous prenons nos décisions au jour le jour, car un jour tout le monde arrête de travailler et le lundi suivant, on a des clients qui réouvrent… », révèle-t-il.
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