Coronavirus : Olivier Véran saisit la Haute autorité de Santé sur la possibilité d’ouvrir l’AstraZeneca à tous les volontaires

Par Epoch Times avec AFP
30 avril 2021 08:42 Mis à jour: 1 mai 2021 15:20

Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé avoir « saisi » la Haute autorité de Santé (HAS) pour étudier la possibilité de permettre à tous les volontaires, quel que soit leur âge, de se faire vacciner à l’AstraZeneca en signant une décharge.

En Allemagne, « certaines régions ont dit ‘quel que soit votre âge, vous pouvez recevoir de l’AstraZeneca, on vous explique les risques, et vous signez une décharge' », a expliqué le 30 avril Olivier Véran, interrogé sur Franceinfo sur l’extension des injections de ce vaccin aux moins de 55 ans.

« J’ai saisi la Haute autorité de santé sur ce sujet, en disant ‘est-ce que c’est quelque  chose qu’on peut proposer aux Français, est-ce qu’on l’empêche ou non ?’ J’attends sa réponse », a ajouté le ministre.  « Pour l’instant, les premiers échos que j’ai ne sont pas forcément très emballés par cette idée mais à la rigueur, peut-être qu’on pourra trancher dans ce sens-là et donner la liberté de choix aux Français en leur apportant une information claire, loyale, appropriée », a précisé le ministre.

Formation de caillots sanguins

Le vaccin AstraZeneca, développé avec l’université d’Oxford, fait l’objet de suspicions dans plusieurs pays après des cas graves de formation de caillots sanguins, plusieurs s’étant soldés par des décès. En Europe, depuis le 19 mars le vaccin AstraZeneca n’est plus administré aux moins de 55 ans en France. Pour cette catégorie de personnes ayant déjà reçu une dose de ce vaccin, la HAS a recommandé une deuxième dose avec Pfizer ou Moderna.

Or l’AstraZeneca souffre aussi d’un déficit d’image chez les publics éligibles, ce qui freine son administration, avec seulement « plus de 75% d’utilisation des doses », contre « 93% » pour Pfizer, selon les chiffres rapportés vendredi par M. Véran.

Selon l’Agence française du médicament (ANSM) « deux signaux potentiels ont été identifiés suite à cinq nouveaux cas de paralysie faciale pour un total de 15 cas depuis le début de la vaccination à l’AstraZeneca » et à des atteintes neurologiques dont les personnes sont « en cours de rétablissement », a précisé l’ANSM, le 16 avril dernier.

Pour rappel, le vaccin AstraZeneca a changé de nom, il s’appelle désormais Vaxzevria, a indiqué début avril l’Agence européenne du médicament. 

 

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