La pandémie de coronavirus provoquera un « coup d’arrêt puissant, massif, brutal à notre économie » et transformera « nos habitudes de vie », a prédit jeudi Édouard Philippe devant le Sénat.
« Nous sommes entrés dans une crise sanitaire jamais vue, jamais connue en France depuis un siècle et cette crise sanitaire va imposer un coup d’arrêt puissant, massif, brutal, à notre économie », a déclaré le Premier ministre lors d’une séance de questions au gouvernement en format restreint.
« Nous savons quel impact et quelles conséquences dangereuses peuvent être associés à ce coup de frein massif », a-t-il ajouté estimant que « nous allons tous devoir, collectivement, faire un effort considérable pour permettre à notre pays de repartir ».
Cette période n’a rien de commun avec les crises économiques ou financières connues depuis 1945. Elle aura des répercussions dans nos vies, dans la vie de notre Nation dont nul ne peut aujourd’hui mesurer l’intensité mais dont nous sentons tous qu’elles seront majeures. #COVID19 pic.twitter.com/6IeKafxKSK
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) March 19, 2020
Cette épidémie engendrera aussi « une transformation puissante, massive et brutale à nos habitudes collectives de vie et elle fait courir le risque d’un impact puissant massif et brutal sur les structures collectives, pas simplement nationales, mais aussi européennes et internationales », a-t-il insisté.
M. Philippe était notamment interpellé par le patron des sénateurs Les Républicains Bruno Retailleau, qui l’interrogeait notamment sur « le décalage » entre les annonces de distribution de masques de protection et « le terrain ».
« La défiance c’est un poison, la confiance c’est une arme. Il faut parler clair et vous le pouvez », a exhorté l’élu de Vendée.
« La distribution de ces masques est effectivement difficile, je n’en disconviens pas », a admis en retour le Premier ministre.
Le Premier ministre, qui défendra dans la foulée devant le Sénat les projets de loi d’urgence présentés mercredi en Conseil des ministres, a par ailleurs répété avoir « besoin du contrôle du Parlement » au vu de l’ampleur de la crise.
« Il est indispensable que le Parlement puisse contrôler en ayant le sens de l’État, avec vigilance, avec exigence, mais avec la volonté de permettre de trouver les solutions adaptées à la crise », a-t-il insisté.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.