INTERNATIONAL

Coronavirus: de plus en plus de morts, premier décès en Europe

février 15, 2020 11:20, Last Updated: février 15, 2020 21:20
By

Le bilan de l’épidémie du nouveau coronavirus de plus en plus de morts, la France faisant état du premier décès survenu  en Europe, tandis que Pékin imposait une quarantaine à tous les arrivants dans la capitale chinoise.

Un touriste chinois de 80 ans hospitalisé en France depuis fin janvier est décédé vendredi soir, a annoncé samedi la ministre française de la Santé Agnès Buzyn. Ce décès est le « premier hors d’Asie, le premier en Europe », a-t-elle précisé.

La Chine continentale (hors Hong Kong et Macao) a pour l’heure recensé de nombreux morts dus au coronavirus, mais les chiffres ne reflètent pas la réalité.

Quatre décès enregistrés dans le monde

Seuls quatre décès ont été enregistrés ailleurs dans le monde: un sur le territoire chinois semi-autonome de Hong Kong, et les trois autres respectivement au Japon, aux Philippines et désormais en France.

La Chine a par ailleurs fait état samedi de plus de 66.000 ( chiffres non exacts + importants) cas de contamination sur son territoire, principalement dans la province du Hubei (centre), foyer de l’épidémie de pneumonie virale Covid-19.

-Cette photo prise le 10 février 2020 montre des gens portant des masques de protection faisant leurs courses dans un supermarché de Shenyang, dans la province du Liaoning, dans le nord-est de la Chine. Photo par STR / AFP via Getty Images.

Pékin a à son tour coupé du monde

Alors que le Hubei reste coupé du monde depuis trois semaines et que plusieurs villes de l’Est du pays ont adopté des mesures de confinement drastiques, Pékin a à son tour musclé vendredi ses restrictions pour endiguer la propagation du virus.

La capitale oblige désormais toutes les personnes arrivant de l’extérieur à s’auto-imposer une quarantaine de 14 jours à leur domicile ou leur hôtel, sous peine de sanctions, a rapporté le Beijing Daily, un quotidien officiel. L’activité dans la ville reste largement paralysée et que de nombreuses entreprises imposent le télétravail à leurs employés.

-Le 12 février 2020, des officiers de police paramilitaires chinois portant des équipements de protection transfèrent des seaux de désinfectant dans le comté de Yunmeng, à l’extérieur de la ville de Xiaogan dans la province centrale du Hubei en Chine. Photo par STR / AFP via Getty Images.

Ce règlement, aux modalités d’application non détaillées intervient alors que, à l’issue de vacances du Nouvel an lunaire prolongées, beaucoup de Chinois retournés dans leur région d’origine pour les fêtes font désormais route pour rejoindre les villes.

283 millions de trajets accomplis entre le 25 janvier et le 14 février

Quelque 283 millions de trajets ont ainsi été accomplis dans le pays entre le 25 janvier et le 14 février, selon le vice-ministre des Transports Liu Xiaoming.

L’épidémie de Covid-19 maintient le monde en alerte, avec près de 600 cas confirmés de contamination dans plus d’une vingtaine de pays.

L’Egypte a annoncé vendredi avoir enregistré le premier cas sur le continent africain.

Le Diamond Princess 285 cas de contamination

Mais le principal foyer d’infection hors de Chine reste le paquebot de croisière Diamond Princess, en quarantaine au Japon: 285 cas de contamination y ont été confirmés, dont 67 nouveaux cas annoncés samedi.

Quelque 3.700 passagers et membres d’équipage restent confinés dans leurs cabines. Les Etats-Unis prévoient désormais d’évacuer des Américains se trouvant à bord, a annoncé samedi l’ambassade américaine à Tokyo.

En Chine même, la lutte contre le virus constitue « un grand test pour le système et les capacités de gouvernance du pays », a reconnu vendredi le président chinois Xi Jinping.

« son contrôle des médias en ligne »( Xi Jinping)

Le gouvernement doit renforcer « son contrôle des médias en ligne », a-t-il par ailleurs insisté dans un discours publié samedi par la presse étatique, alors que les internautes ont formulé de multiples critiques à l’égard des autorités quant à la gestion de la crise.

Signe des mesures drastiques adoptées à travers le pays, la banque centrale a annoncé samedi que les billets usagés étaient désormais désinfectés et… placés en quarantaine jusqu’à 14 jours, avant d’être remis en circulation.

Après avoir initialement félicité Pékin pour son « travail très professionnel », les Etats-Unis avaient déploré jeudi un « manque de transparence de la part des Chinois », regrettant que le pays n’ait pas donné suite à la proposition d’envoi d’experts américains.

Les autorités sanitaires du Hubei avaient annoncé jeudi à la surprise générale un élargissement de leur définition des personnes atteintes de la pneumonie virale Covid-19.

Un test de dépistage indispensable pour déclarer un cas « confirmé »

Jusqu’à présent, un test de dépistage était indispensable pour déclarer un cas « confirmé ». Dorénavant, les patients « diagnostiqués cliniquement », notamment avec une simple radio pulmonaire, seront aussi comptabilisés.

La nouvelle définition a automatiquement gonflé le nombre de personnes officiellement infectées, avec l’annonce d’une envolée de plus de nouveaux cas de contamination jeudi.

Zhong Nanshan, un expert médical chinois vétéran de la lutte contre le Sras (2002-2003), a déclaré s’attendre à un pic de l’épidémie « d’ici la mi- ou fin-février ».

L’OMS « beaucoup trop tôt » pour faire des prévisions

Plus prudente, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) juge elle qu’il est « beaucoup trop tôt » pour faire des prévisions.

A la suite d’une délégation arrivée plus tôt cette semaine, une équipe internationale d’experts de l’OMS devait arriver à Pékin ce week-end pour une mission conjointe avec leurs homologues chinois.

Ils réaliseront des inspections sur le terrain, passeront en revue les mesures de prévention, visiteront des centres de recherche et formuleront des recommandations pour contenir l’épidémie, a indiqué Mi Feng, porte-parole de la Commission nationale de la santé.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER