Face à l’épidémie du virus du PCC, les établissements privés, peu mobilisés, ont mis a disposition 4 500 lits en réanimation.
Alors que les hôpitaux publics voient les patients affluer, leurs homologues du privé restent à ce stade relativement peu sollicités face à l’épidémie de coronavirus. Une situation regrettée par les fédérations concernées, mais qui ne devrait pas durer.
Epoch Times fait référence au nouveau coronavirus comme étant le virus du PCC, parce que la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti Communiste Chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.
Au total, en France, 4 000 lits en réanimation et soins critiques ont été libérés ces derniers jours par les établissements de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP). À ce chiffre s’ajoutent près de 500 lits mis à disposition par les établissements de soins à but non lucratif, réunis au sein de la Fehap. « Nous pouvons augmenter ces capacités grâce au dévouement de nos médecins et soignants », a insisté dans un communiqué le président de la FHP, Lamine Gharbi, en rappelant que 100 000 interventions chirurgicales non-urgentes avaient été déprogrammées au sein des hôpitaux privés afin de libérer des places.
Ces capacités sont importantes, au regard de l’offre globale de lits en soins d’urgence : selon le ministre de la Santé Olivier Véran, l’objectif est d’approcher des 20 000 places public et privé confondus, alors que 5 000 lits de réanimation seulement étaient disponibles voilà quelques semaines.
« Des lits de réanimation vides ou sous-occupés »
Plusieurs cliniques privées ont accueilli ces derniers jours des patients atteints de coronavirus, notamment dans le Bas-Rhin. Mais le phénomène est resté pour l’instant relativement marginal eu égard aux moyens mis à disposition par les structures concernées.
« Dans plusieurs régions y compris parmi les plus touchées, des lits de réanimation et de soins critiques libérés dans les cliniques restent vides ou sous-occupés. Les médecins et anesthésistes libéraux des établissements privés sont peu sollicités », a regretté la FHP.
Dans le Grand Est, plusieurs patients atteints du virus du PCC ont ainsi été évacués ces derniers jours vers Marseille et Bordeaux, puis vers l’Allemagne et vers la Suisse. Or dans le même temps, « 70 places de réanimation ont été libérées dans des cliniques », qui n’avaient « pas toutes été sollicitées », a déploré la FHP.
« Dans les plans de gestion des crises sanitaires, les hôpitaux publics, qui disposent de moyens plus importants et prennent généralement en charge les accidents les plus graves, sont toujours en première ligne, et les cliniques en deuxième ligne« , explique Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF, hôpitaux publics).
Les agences régionales de santé (ARS), chargées de piloter la prise en charge des patients par les établissements hospitaliers, privilégient en effet dans un premier temps les structures disposant d’un service d’urgences et qui accueillent un siège du Samu. Un choix qui exclut de fait les hôpitaux privés.
« Il faut que le public et le privé se parlent »
Pour Lamine Gharbi, de la FHP, le manque de coordination entre le secteur public et le privé explique également ces faibles sollicitations. « Il faut que le public et le privé se parlent. Sur les territoires, on constate qu’il n’y a pas d’échanges », a-t-il déclaré lundi sur Europe 1.
« L’attitude de certaines cliniques n’est pas toujours très claire », nuance de son côté Frédéric Valletoux, qui assure que plusieurs établissements « ont renâclé à prendre des patients ». Un phénomène confirmé par Philippe Juvin, chef des urgences de l’hôpital parisien public Georges-Pompidou. « Sur le terrain, on perçoit souvent des réticences lorsqu’on propose des malades », a déclaré le médecin urgentiste sur France Inter.
Un « retard à l’allumage »
Pour l’ensemble des spécialistes du secteur médical, la montée en puissance des hôpitaux privés dans la lutte contre le coronavirus est inévitable, au vu de l’ampleur prise ces derniers jours par l’épidémie. « Il est normal qu’entre le moment où l’on demande à une clinique de déprogrammer des opérations et le moment où les premiers patients arrivent, il se passe quelques jours. Mais tout le monde va devoir être sur le pont », juge Frédéric Valletoux.
« On essaie de solliciter le plus tard possible les gens dont ce n’est pas la spécialité. Mais personne n’y coupera, malheureusement », souligne de son côté un porte-parole de l’ARS Île-de-France.
Pour Marie-Sophie Desaulle, présidente de la Fehap, « il y a eu un « retard à l’allumage » » mais les lits des hôpitaux privés commencent à être « bien occupés ». « L’idéal serait de ne pas reproduire ce qu’il s’est passé en région Grand-Est (…). N’attendons pas que les hôpitaux publics soient surchargés et leurs soignants épuisés », prévient-elle.
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