En pleine crise sanitaire, un locataire d’une résidence Adoma est contraint d’utiliser des bouteilles d’eau de source pour se laver du fait d’une coupure d’eau.
Locataire d’un studio de 20 m2 d’une résidence Adoma à Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise), Matthieu est privé d’eau courante depuis le jeudi 19 mars. Une quarantaine d’autres locataires de cette résidence comptant 108 appartements sont dans la même situation.
« Tout ce que demande l’État pour ne pas choper le coronavirus, on ne peut pas le faire. Quand je vais sortir faire des courses, je fais comment pour me nettoyer les mains sans eau, moi ? En plus, on en parle entre voisins, on se voit… On va finir par l’avoir, ça va être une hécatombe ! » explique le quadragénaire dans les colonnes du Parisien.
Pour réaliser ses ablutions, Matthieu doit utiliser les bouteilles d’eau de source qu’il a entreposées chez lui avant la mise en place du dispositif de confinement édicté par le gouvernement pour enrayer la propagation de l’épidémie du virus du PCC.
Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du Covid-19, comme le « virus du PCC », car la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.
La veille de l’entrée en vigueur des mesures sanitaires, le quadragénaire avait acheté « six ou sept » packs de Cristalline.
« Là [le mercredi 25 mars, ndlr], il ne me reste plus qu’un pack, ça va devenir problématique. C’est une douche froide chaque matin, ce n’est pas terrible, mais si je n’avais pas ces bouteilles, ma vie serait un véritable enfer. Heureusement que j’ai été prévoyant ! » souligne Matthieu.
Sans eau courante, il a également dû renoncer à préparer des repas chauds et se nourrit essentiellement de conserves, alternant « de temps en temps » avec du fromage accompagné de pain de mie.
« Je mange froid, ça me fatigue ! » confie le Gargeois. « J’ai fini par craquer mardi [le 24 mars, ndlr]. Je suis sorti la boule au ventre me chercher un poulet rôti chaud. J’ai besoin d’énergie, sinon je ne vais pas tenir ! » ajoute-t-il.
Le bailleur social assure qu’il « met tout en œuvre » pour résoudre le problème
Selon la résidence Adoma, qui est gérée par le bailleur social CDC Habitat, l’absence d’eau courante serait liée à un « problème de pression ».
Si les locataires du rez-de-chaussée ne connaissent aucune difficulté particulière pour faire couler l’eau du robinet, ceux du premier et du deuxième étages disposent seulement d’« un petit filet » d’eau, tandis que ceux du troisième et du quatrième, comme Matthieu, n’en ont pas du tout. « Quarante-six résidents sont concernés », précise Adoma.
« Je suis révolté ! Tout le monde a une pensée pour les médecins, les infirmières, les policiers… Personne ne pense à nous. Personne n’agit », regrette Matthieu.
Alertée par les résidents, Adoma affirme pourtant qu’un prestataire est intervenu dès le vendredi 20 mars. Une intervention qui n’aurait toutefois pas permis de résoudre le problème rencontré par les 46 locataires concernés.
« Dans la journée du lundi 23 mars, le technicien est repassé pour constater que le problème était revenu. Depuis, nous mettons tout en œuvre pour résoudre la situation », promet le bailleur social.
En attendant que la situation évolue favorablement, Matthieu va devoir s’armer de patience et reconstituer sa provision de bouteilles d’eau.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.