Lorsqu’elle est arrivée à la hauteur de sa voiture pour se rendre à son travail, cette jeune infirmière ne s’attendait pas à y découvrir une note anonyme lui enjoignant de « prendre un logement à l’hôpital », tout en affirmant qu’elle serait « tenue responsable » si ses voisins contractaient le virus de Wuhan.
Le dimanche 29 mars, vers 6h30, Mira, une infirmière résidant à Dourdan, a découvert une note manuscrite glissée sur le pare-brise de son véhicule.
« En apercevant ce papier sur ma voiture, j’ai d’abord cru à une amende. Puis, j’ai lu son contenu et j’ai pleuré », a expliqué la jeune femme de 24 ans dans les colonnes du Parisien.
Dans ce message signé « au nom du voisinage », un habitant du quartier affirme encourir « un réel danger » du fait de la présence de l’infirmière et lui demande de « se garer loin de la résidence » ainsi que de « prendre un logement à l’hôpital pour le bien de tous ».
« Si un cas se confirme au sein de la résidence, vous serez tenue responsable ! », ajoute l’auteur en faisant référence au virus du PCC.
Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du Covid-19, comme le « virus du PCC », car la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.
COUVERTURE SPÉCIALE VIRUS DU PCC :
Bouleversée, Mira arrive en retard à son travail. Certains de ses collègues lui conseillent alors de déposer une main courante. Une démarche qu’elle n’envisage pas pour le moment.
« J’étais très remontée contre le voisinage. Mais en même temps, ceux qui savent que je suis infirmière me soutiennent. Et le soir, beaucoup applaudissent à 20 heures. C’est paradoxal. Je me dis qu’une seule personne a dû écrire ce message », souligne la jeune femme.
« C’est très blessant. Dans le quartier, on est très discrets. On ne comprend pas. Certes, ce ne sont pas des insultes ou des menaces. Mais dire que ma fille est un risque, c’est plus que l’insulter ! » abonde la mère de Mira.
Pour soutenir sa fille, elle n’a d’ailleurs pas hésité à rédiger un autre mot qu’elle a photocopié avant de le poster dans la dizaine de boîtes aux lettres de l’impasse où les deux femmes habitent.
« Si vous respectez ce confinement, personne ne sera tenu responsable de cela [une contamination, ndlr] à part vous. Gardez votre sang-froid, soyons solidaires les uns les autres », indique la note écrite par la mère de Mira.
Alertés de la situation à travers ce courrier, plusieurs voisins ont tenu à réconforter la jeune infirmière.
« J’ai été surpris que quelqu’un puisse parler pour tout le monde, et je trouve ça honteux de méchanceté et de bêtise », s’indigne l’un de ses voisins.
Malgré l’émoi initial provoqué par la découverte du message anonyme glissé sur son pare-brise, Mira préfère prendre les choses avec légèreté et souhaite désormais rassurer son auteur.
« Nous habitons dans une résidence pavillonnaire, où nous ne nous croisons pas directement. Ma voiture est garée à 10 mètres de chez moi. Si tout le monde est confiné, il n’y aura aucun problème. Si jamais je suis contaminée, les premiers concernés seront ma famille, et non mes voisins », explique la jeune femme.
« J’ai décidé d’ignorer et de poursuivre mon travail », conclut l’infirmière.
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