Deux jours après avoir publié la photo de l’une de ses collègues de travail complètement épuisée, l’urgentiste Francesca Mangiatordi a poussé un cri d’alarme en direct à la télévision italienne.
Interrogée par la chaîne de télévision publique italienne Rai le mardi 10 mars, l’urgentiste Francesca Mangiatordi a poussé un cri d’alarme.
« Aidez-nous, car nous sommes à bout de forces, autant physiques que mentales. Aidez-nous parce que les hôpitaux sont saturés. Nous n’avons pas les moyens de répondre à toutes ces urgences. Nous sommes dans une situation d’urgence maximale », a expliqué Mme Mangiatordi.
Alors que l’épidémie de Covid-19 frappe sévèrement l’Italie, l’urgentiste de l’hôpital de Crémone a indiqué que les hôpitaux du pays n’étaient plus en mesure d’accueillir correctement les patients, les services se trouvant dans un état « d’extrême nécessité ».
Elle a également enjoint aux Italiens de rester chez eux. « Restez à la maison, protégez-vous et évitez de propager davantage le virus parce que sinon la situation va devenir catastrophique », a-t-elle déclaré.
Avec plus de 12 000 personnes contaminées et plus de 800 décès, l’Italie représente le deuxième foyer d’épidémie dans le monde.
#Coronavirus : le cri de détresse de Francesca Mangiatordi, urgentiste en Italie. pic.twitter.com/kKv1Kail4L
— franceinfo plus (@franceinfoplus) March 11, 2020
Le dimanche 9 mars, Francesca Mangiatordi avait publié sur les réseaux sociaux la photo de l’une de ses collègues épuisée qui s’était effondrée sur son bureau à l’hôpital. Un cliché symbolisant la crise sanitaire dans le pays qui a été abondamment relayé sur Internet.
L’Italie prend des mesures draconiennes
Afin de tenter de juguler l’épidémie, l’Italie a pris des mesures drastiques, limitant notamment les déplacements « aux impératifs professionnels dûment vérifiés et à des situations d’urgence, pour des raisons de santé ».
Le décret signé par le chef du gouvernement italien interdit également « toute forme de rassemblement de personnes dans des lieux publics ou ouverts au public » sur l’ensemble du territoire national.
Les manifestations sportives, culturelles, religieuses et festives ont également été suspendues. Les écoles et les universités ont fermé leurs portes et les concours ont aussi été suspendus.
Le 11 mars, le Premier ministre italien a également annoncé la fermeture des commerces dans la péninsule, à l’exception de ceux des secteurs de la distribution alimentaire et de la santé.
« Nous fermons les commerces, les bars, les pubs, les restaurants », a souligné Giuseppe Conte avant de préciser que « la livraison à domicile restera autorisée ».
« Les effets de ce grand effort seront visibles dans une quinzaine de jours », a promis le chef du gouvernement italien.
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