Une mère poursuivie pour le meurtre de son bébé retrouvé en « état de décomposition avancée » en juillet 2022 a été remise en liberté sous contrôle judiciaire par la cour d’appel de Pau, a indiqué mercredi son avocat.
Le cadavre de son nouveau-né avait été découvert en juillet 2022 à Hasparren (Pyrénées-Atlantiques) par les gendarmes, recouvert de plusieurs sacs-poubelle et dans un état laissant envisager une mort au moins deux mois auparavant.
Ni la date exacte ni la cause du décès n’avaient pu être déterminées par les expertises médico-légales en raison de « l’état de décomposition avancée » de la dépouille. Cette femme de 22 ans, pompier volontaire, avait été rapidement interpellée et mise en examen pour « meurtre sur mineur ».
Déni de grossesse consécutif à un viol
Elle avait expliqué aux enquêteurs avoir fait un déni de grossesse consécutif à un viol, accouchant seule dans son appartement en avril 2022 avant que son enfant ne meure « en s’étouffant » quelques jours plus tard. Placée en détention provisoire après plusieurs mois sous contrôle judiciaire, la suspecte avait demandé fin mai sa remise en liberté devant la chambre de l’instruction.
« À l’épreuve de son accouchement tragique s’est ajoutée une autre violence, celle de son incarcération. C’est un soulagement que cette jeune femme, abandonnée de toute part, retrouve enfin la liberté et la confiance de la justice qu’elle n’a jamais trahie », a réagi son conseil, Me Maxime Barnaba.
L’avocat général avait requis son maintien en détention au regard de ses « multiples mensonges et manipulations » durant l’enquête.
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