ARTS & CULTURE

Corps rebelles, une exposition qui donne envie de danser

septembre 21, 2016 10:00, Last Updated: septembre 19, 2016 12:07
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À l’occasion de la Biennale de la danse, le musée des Confluences inauguré à Lyon il y a deux ans présente, jusqu’au 5 mars prochain, Corps rebelles, une exposition sur la danse contemporaine.

Corps rebelles retrace l’évolution de la danse moderne et contemporaine du XXe siècle, ou comme le dit Agnès Izrine, la commissaire de l’exposition : « Comment la danse s’insère dans la société, et d’autre part, comment la société s’inscrit dans la danse ».

À travers un voyage interactif, l’exposition permet au visiteur de comprendre le contexte, les arguments, les changements sociaux et les traumatismes comme les guerres ou le Sida qui ont influencé la danse et la perception du corps vulnérable ou poussé à ses limites.

Loin d’être uniquement à la portée des initiés ou des amateurs, l’un des objectifs de Corps rebelles est de faire découvrir la passion de la danse au grand public. « L’idée de cette exposition dont 90% est en vidéo c’est de s’immerger dans la danse pour que le public puisse vraiment la découvrir ». Mais aussi « de rendre la danse accessible à un public qui ne la connaît pas forcément », explique Agnès Izrine.

Comment expose-t-on de la danse ?

L’exposition à la fois pédagogique et immersive est née de la collaboration avec le musée de la civilisation de Québec et la maison de la danse, « une collaboration à la fois à l’international et sur le territoire », explique Nicolas Dupont, directeur scientifique du musée.

La question « comment expose-t-on de la danse » est au cœur de cette collaboration.

Pour répondre à ce défi, les scénographes ont choisi de petits espaces ouverts dans lesquels des vidéos sont projetées. L’exposition est accompagnée d’un casque qui permet de s’immerger dans la musique de chaque espace et suivre les interviews.

L’exposition qui est partie du Québec a été modifiée en cours de route pour s’adapter au public français et au point de vue européen de l’évolution de la danse.

Le parcours suit six thèmes représentés par six chorégraphes qui, selon Agnès Izrine « permettaient de donner des portes d’entrée, mêlant à la fois l’aspect chorégraphique à des aspects sociétaux ».

Louise Lecavalier pour « Danse virtuose », Raimund Hoghe pour « Danse vulnérable », François Chaignaud et Cécilia Bengolea pour « Danse savante, danse populaire », Daniel Leveillé pour « Danse politique », Raphaëlle Delaunay pour « Danses d’ailleurs » et Mourad Merzouki pour « Lyon, une terre de danses ».

Les thèmes ont été également choisis « en fonction des spectacles que l’on peut voir actuellement dans les salles de spectacle et notamment à la Biennal de la danse cette année », explique Agnès Izrine

Le Sacre du printemps au cours du XXe siècle

Le Sacre du printemps occupe un espace à part. La création d’Igor Stravinsky qui a fait sensation dès sa première présentation avec la chorégraphie de Nijinski n’a jamais cessé d’inspirer les chorégraphes, tout au long du siècle.

Dans un espace circulaire, fait de panneaux, huit chorégraphies sont présentées simultanément ou en alternance. De Nijinski à Millicent Hodson et Jean-Claude Gallotta en passant par Maurice Béjart et Pina Bausch, le visiteur se trouve au milieu de cette arène imaginaire, immergé dans la musique et les images. Cette installation transmet délicieusement la puissance de chacune de ces créations et constitue une œuvre à part entière.

Le coin interactif

Mais pour aborder la danse quoi de mieux que la vivre. Un « Studio » a été conçu en face de la salle d’exposition. Ici le visiteur est invité à porter le chapeau et l’imperméable de Joe, Monsieur tout le monde d’après la pièce Joe de Jean-Pierre Perreault qui évoque à la fois l’anonymat collectif et la singularité de l’individu.

Puis le visiteur est invité à danser avec d’autres visiteurs guidés par des instructions et des lumières.

L’exposition, aussi didactique qu’immersive, permet à chacun de découvrir la danse contemporaine mais aussi de trouver un thème, un mouvement, auquel il peut adhérer, et pourquoi pas, danser ?

 

INFOS PRATIQUES

Corps rebelles

Musée des Confluences, 86 quai Perrache, 69002 Lyon

Jusqu’au 5 mars 2017

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