Le laboratoire suisse Novartis et sa filiale grecque ont accepté de verser 336 millions de dollars aux autorités américaines dans le cadre d’un accord amiable qui lui permet d’éviter des poursuites pour corruption en Grèce.
La filiale grecque de Novartis a admis avoir versé, entre 2012 et 2015, des pots-de-vin à des employés d’hôpitaux publics du pays pour augmenter ses ventes de produits pharmaceutiques.
Elle a notamment pris en charge les frais de déplacements de certains d’entre eux pour assister à des congrès, aux Etats-Unis entre autres, selon un communiqué publié jeudi par les services du procureur fédéral du New Jersey, Craig Carpenito.
D’autres ont été rémunérés pour leur participation à une étude épidémiologique, alors que la raison officieuse était de les pousser à rédiger davantage d’ordonnances pour des médicaments Novartis.
Un accord de poursuites différées
Novartis Grèce a passé avec le procureur Carpenito un accord de poursuites différées, qui signifie que sauf nouvelle infraction, la filiale du laboratoire suisse ne sera pas poursuivie pour ces faits.
La filiale s’est aussi engagée à verser une amende de 225 millions de dollars aux autorités américaines.
Parallèlement, la maison mère Novartis AG a accepté de payer une amende de 112 millions de dollars à l’autorité américaine de régulation des marchés financiers, la SEC.
Dans le cadre de l’accord, Novartis AG s’est engagé à renforcer son programme de conformité (aux lois et règlements), qui fera l’objet de points d’étape avec les autorités américaines.
Un grand retentissement en Grèce
L’affaire Novartis a eu un grand retentissement en Grèce et empoisonne la vie politique du pays depuis plusieurs années.
Selon l’enquête menée par la justice grecque, le gonflement artificiel du chiffre d’affaires de Novartis en Grèce a coûté quelque 3 milliards d’euros à l’Etat.
C’est l’ancien gouvernement de gauche d’Alexis Tsipras qui avait révélé l’affaire, impliquant alors une dizaine d’hommes politiques de droite et socialistes.
Seul un d’entre eux, l’ancien ministre socialiste de la Santé, Andreas Loverdos, est actuellement poursuivi pour corruption dans ce dossier.
Plusieurs personnalités de droite ont accusé des rivaux de gauche d’avoir cherché à impliquer, sans preuve, certains des leurs dans cette affaire.
Une enquête parlementaire est en cours sur l’ancien ministre adjoint de la Justice, Dimitris Papaguélopoulos, accusé d’avoir exercé des pressions sur la justice.
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