Corse: le propriétaire du luxueux domaine de Murtoli relaxé pour transport d’arme irrégulier

Par Epoch Times avec AFP
20 juin 2023 14:30 Mis à jour: 20 juin 2023 15:01

Paul Canarelli, propriétaire du luxueux domaine hôtelier de Murtoli à Sartène (Corse-du-Sud), accusé de transport sans motif légitime d’arme et déclaration fausse ou incomplète en vue d’obtenir le permis de chasser, a été relaxé mardi par le tribunal d’Ajaccio.

Lors de l’audience du 9 mai, le procureur avait requis pour le seul transport d’arme de catégorie C (soumise à déclaration) sans motif légitime une peine de dix mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans et un stage de citoyenneté ainsi qu’une amende de 20.000 euros. Il avait également requis la révocation de deux mois de sursis d’une précédente peine, l’interdiction de détenir une arme pendant cinq ans et le retrait du permis de chasse pendant cinq ans.

Une carabine dans sa valise

Les faits remontaient au 9 octobre 2020, lorsque Paul Canarelli s’était présenté à l’aéroport d’Ajaccio pour embarquer sur un vol à destination de Marseille. Dans ses bagages en soute, figurait une valise spécifique et fermée contenant une carabine de chasse munie de sa lunette de visée. La police aux frontières avait placé M. Canarelli en garde à vue du fait notamment de son inscription au fichier national des personnes interdites d’acquisition et de détention d’armes (Finadia).

Selon Me Philippe Dehapiot, l’avocat de M. Canarelli, son client avait été avisé de l’inscription à ce fichier le 20 juillet 2020 et avait trois mois pour se mettre en conformité avec la loi, soit jusqu’au 20 octobre 2020. « Mon client voulait vendre cette arme à un acheteur marseillais. Il n’est pas fou, il n’aurait pas essayé de voyager ouvertement avec s’il avait pensé qu’il enfreignait la loi », a assuré l’avocat lors de l’audience, plaidant la relaxe.

Fraudes à l’urbanisme et escroquerie 

Début avril, M. Canarelli a par ailleurs été mis en examen pour fraudes à l’urbanisme et escroquerie en lien avec son domaine hôtelier, des accusations qu’il rejette en bloc.

Le 23 mai, M. Canarelli, qui avait déposé trois plaintes en diffamation contre l’association de défense de l’environnement U Levante, a également vu ses plaintes rejetées par le tribunal judiciaire de Paris qui l’a condamné pour « abus de constitution de partie civile » à payer 1000 euros à 11 membres de la direction collégiale de l’association.

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