En l’espace d’une semaine en ce mois de décembre, une vingtaine de moutons ont été retrouvés égorgés dans quatre communes voisines, en Côte-d’Or et dans la Nièvre. L’hypothèse que le coupable serait le loup semble de plus en plus probable, en tout cas dans le cas de la mort de 13 d’entre eux.
Un troupeau d’ovins a été attaqué par un grand canidé le 8 décembre dernier à Saint-Agnan (Nièvre). Au total, 13 bêtes ont été touchées : trois sont mortes sur le coup, cinq euthanasiées et cinq autres ont pu survivre à leurs blessures grâce aux soins d’un vétérinaire.
L’expertise réalisée par l’Office français de la biodiversité (OFB) conclut que « la responsabilité d’un loup n’est pas écartée », indique la préfecture de la Nièvre dans un communiqué émis le 21 décembre, qui précise que l’éleveur en question pourra être indemnisé. D’après le Journal du Centre, cela signifie que la responsabilité d’un loup serait « probable » pour l’OFB.
[Communiqué] Attaque d’un troupeau de brebis à Saint Agnan par un grand canidé: des investigations sont en cours https://t.co/hsL3hXGVvk #Nievre
— Préfet de la Nièvre (@Prefet58) December 11, 2020
Les premières constatations après l’attaque de Saint-Agnan avaient permis d’identifier « une prédation par un grand canidé », a rapporté la préfecture 10 jours plus tôt, rappelant que « s’il s’agissait d’un loup, ce dernier n’est pas une menace pour l’homme ».
Michel Loison, le propriétaire des brebis égorgées à Saint-Agnan, estime que « le loup est incompatible avec un élevage en herbe ». Partagé entre la colère et l’abattement, il explique : « Ma vocation, ce n’est pas d’être indemnisé pour avoir nourri un loup, mais de vivre de ma production en nourrissant les gens. »
#Faitsdivers #Nièvre Le loup « probable » responsable de l’attaque sur treize ovins à Saint-Agnan : https://t.co/O1ArWEcaX6 pic.twitter.com/Spil0u868t
— Le Journal du Centre (@lejdc_fr) December 21, 2020
Parmi les autres attaques de troupeaux d’ovins réalisées dans les trois communes voisines, situées dans le Morvan à moins de 20 km les unes des autres, l’OFB a écarté la possibilité que le loup soit le coupable à Entrains-sur-Nohain. Les deux brebis qui y ont été tuées le 15 décembre auraient plutôt été attaquées par « un grand chien domestique ».
La préfecture de la Nièvre rappelle que le département est classé en zone d’expansion possible du loup et que toute capture, détention ou mise à mort d’un loup est passible de 3 ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende.
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