Lucien Bottini, le gérant du restaurant Aux Vieux Pavés de Semur-en-Auxois, est déterminé. Comme il ne voulait pas contrôler le passe sanitaire de ses clients, la Préfecture lui a imposé une fermeture administrative. Pour protester, il a entamé une grève de la faim dimanche dernier.
« En tant que restaurateur, je ne veux pas participer à cette obligation vaccinale », a déclaré Lucien Bottini, le gérant du restaurant Aux Vieux Pavés de Semur-en-Auxois. Fermé administrativement parce qu’il ne voulait pas contrôler le passe sanitaire de ses clients, il a entamé une grève de la faim le 22 août dernier, rapporte France 3 Bourgogne-Franche-Comté.
« Ils se servent de nous »
Lucien Bottini est remonté. « Ils se servent de nous, restaurateurs et commerçants, pour pousser les gens à se faire vacciner », estime-t-il. « Je ne veux pas faire de sélection dans mon établissement. Je suis vraiment déçu de notre société qui oblige la discrimination alors que la loi nous interdit la discrimination », explique le restaurateur.
Si le gérant du Vieux Pavés ne se dit pas « anti-vaccin », il déclare toutefois être totalement opposé au passe sanitaire et critique vivement la gestion de la crise sanitaire. Et s’il déclare ne pas avoir voulu se faire vacciner, il explique que c’est par manque de confiance envers le vaccin contre le Covid-19. « Il est trop récent. Le fait qu’ils me mettent autant de pression me met tout de suite en opposition avec le fait de me faire vacciner parce que je me dis que c’est quand même bizarre qu’ils m’imposent un vaccin comme ça, il y a quelque chose de pas clair derrière », indique-t-il à France 3.
Comme il refusait de contrôler ses clients, après que les forces de l’ordre ont constaté à deux reprises ce refus, les 12 et 17 août, le restaurateur a été mis en demeure, pour finalement se voir imposer une fermeture administrative temporaire par la Préfecture de Côte-d’Or. Le 22 août, il a donc décidé d’entamer une grève de la faim.
Soutenu par ses confrères, il est convoqué par la sous-préfète…
Bien que certains confrères ne puissent pas le suivre dans cette démarche en raison des conséquences qu’une telle action engendre, beaucoup le soutiennent. C’est le cas d’ Edwige Lebrun, gérante du restaurant La Dame au chapeau. « Je n’ai pas les reins assez solides » pour le suivre, déclare-t-elle, avant de poursuivre : « Je suis une maman seule avec trois enfants et je ne peux pas prendre le risque de faire couler mon établissement. »
Un autre de ses confrères renchérit : « Je suis opposé au contrôle du passe sanitaire et pas au passe sanitaire en lui-même. Ce n’est pas notre métier de contrôler les clients, notre métier c’est l’accueil, et ce n’est pas la police. Les contrôles, s’ils doivent avoir lieu, doivent être faits par la police. »
Sami Ayad, propriétaire d’un restaurant à Semur-en-Auxois, « comprend très bien ». Pour autant, il estime que le combat de Lucien Bottini est « personnel » et qu’il « ne devrait pas tout mélanger ». « Derrière, il a dix employés qui n’ont peut-être pas demandé grand-chose, un stock et un restaurant à faire tourner et ce sont deux choses complètement différentes », s’inquiète-t-il.
Ce jeudi 26 août, Lucien Bottini était convoqué par la sous-préfète, mais il se demandait bien pourquoi. « Est-ce que c’est pour parler ? Est-ce-que c’est pour trouver une solution ? », ou « est-ce-que c’est pour me remettre encore une nouvelle lettre ? » se demande-t-il. « Ce qui est sûr, c’est que je maintiens cette grève de la faim jusqu’à dimanche, après on verra l’évolution de tout cela », conclut-il à France 3 Bourgogne-Franche-Comté.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.